Biarritz resserre les vis

Par Rugbyrama
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Si le Biarritz Olympique retrouve des couleurs depuis le début des matchs retour, c'est grâce à une défense de fer et à des cadres enfin à leur niveau. Une année 2009 tonitruante qui devrait permettre aux Basques de jouer la Coupe d'Europe l'année prochaine. C'était pourtant pas gagné...

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Sur l'année 2009, Biarritz a sa place en demi-finale. Avec 41 points pris depuis le début de la phase retour, les Basques font certes moins bien que Clermont (43) et Perpignan (45) mais ils devancent Toulouse (39) et le Stade français (32). Rien à avoir avec leur première partie de saison chaotique qui les a vus se morfondre à la 10e place du classement avec six défaites consécutives. Des résultats indignes d'un double champion de France dont le Brennus n'a pas encore pris la poussière (2005 et 2006) et surtout, d'un prétendant quasi-annuel à l'Europe.

Tout ça est bien loin aujourd'hui et le BO n'a plus qu'à dominer Montauban samedi pour assurer sa dixième participation consécutive à la H Cup. Un retour du Diable-Vauvert, des entrailles de l'enfer presque, là où l'on a les doigts de pieds chatouillés par le Pro D2, que les Biarrots doivent en partie à leur défense retrouvée. Lors des matchs retour, Biarritz a encaissé 151 points en 12 rencontres (12,5 de moyenne) et seulement sept essais. A titre de comparaison, les Basques avaient vu leur ligne franchie à 25 reprises lors de la phase aller pour 237 points encaissés.

Thion: "On a su rebondir"

La victoire à Paris le week-end dernier (12-16) est à ce titre un bel exemple. En seconde période, les Biarrots n'ont pas pris un seul petit point. La raison? Une troisième ligne omniprésente et sérieuse, comme l'explique Imanol Harinordoquy. "On est plus discipliné que par le passé. On a montré qu'on pouvait défendre sur plusieurs temps de jeu sans perdre beaucoup de terrain. On a défendu comme une meute affamée. C'est l'investissement de chacun qui a payé, la volonté de ne pas donner de points. On a été très appliqué, très concentré. On ne commet pas les mêmes erreurs défensives qu''avant".

Evidemment, si Biarritz a désormais les cartes en main pour jouer la cinquième place du championnat, c'est aussi grâce aux arrivées de Jean-Michel Gonzalez et de Laurent Rodriguez en décembre et au retour en forme de ses hommes clés: Dimitri Yachvili (72% d'efficacité au pied contre 41% lors des quinze premières journées), Damien Traille ou encore Jérôme Thion. Le deuxième ligne n'oublie pas d'ailleurs de souligner l'importance de l'aspect psychologique dans ce retour tonitruant. "Grâce au groupe et à la mentalité de chacun, on a su rebondir. Mentalement, on a franchi un cap."

Malheureusement pour les Biarrots, ils ont atteint leur plafond de la saison. Pour la deuxième année consécutive, ils regarderont les demi-finales du Top 14 à la télévision. En tout cas, ceux qui ne seront pas de l'autre côté de la planète avec le XV de France pour sa tournée en Nouvelle-Zélande et en Australie. Cette situation peut laisser des regrets aux Basques. Lors de cette phase retour, ils on en effet dominé les quatre futurs demi-finalistes. Et nul doute que la dynamique, la solidité et la science des matchs-couperets du BO auraient donné bien du souci à n'importe lequel des quatre.

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