Bayonne se construit

Aucune séance d'entraînement n'était programmée ce lundi matin pour l'Aviron bayonnais. En rentrant à Bayonne samedi, les entraîneurs devaient bien se douter que leurs joueurs iraient faire un tour aux célébres fêtes de la cité basque. Une virée nocturne qui ferait grincer des dents la plupart des entraîneurs du Top 14 : "Je crois que cette soirée faisait partie intégrante du stage" , avoue de son côté Louis Massabeau, "les étrangers et quelques nouveaux ont été agréablement supris de voir cette marée rouge et blanche dans les rues de la ville." C'était finalement un passage obligé pour mieux connaître la culture locale.

Apprendre à se connaître

Une fin de stage logique puisque anciens et nouveaux joueurs ainsi que le staff technique avaient passé le reste de la semaine en Andorre pour mieux se découvrir. "Tout s'est très bien passé et cela nous a permis de faire connaissance avec l'ensemble d'un groupe qui s'est amélioré au niveau des qualités individuelles mais qui doit maintenant se forger des qualités humaines", reconnaît Louis Massabeau, souvent cité pour son exemplarité sur le terrain. Pour cela, le staff technique avait prévu une ascenscion et une nuit en refuge. Une éxpédition que les trois-quarts et les avants ont fait séparément avec leurs entraîneurs respectifs.

Trouver de nouveaux repères

Si la dimension humaine a été importante, les nouveaux entraîneurs Thierry Mentières et Jean-Philippe Coyola ont aussi profité de ce stage pour mettre en place les grandes lignes du jeu de l'Aviron pour la saison à venir. "Nous sommes allés beaucoup plus dans le détails en ce qui concerne le jeu d'avants, que ce soit dans les secteurs de la touche et de la mêlée. Il y a beaucoup de changements par rapport à ce que l'on faisait la saison passée. Les soutiens défensifs et offensifs ne sont plus les mêmes" , avoue Massabeau sans s'inquiéter de cette nouvelle organisation.

Les Bayonnais ont enfin planché sur les nouvelles règles notamment vendredi dernier avec les conseils de l'arbitre Christophe Berdos. "Pour l'instant, tout se passe bien mais le maintien restera notre priorité même si nous aimerions accrocher une place en Heineken Cup. Le problème, c'est que tous les clubs veulent se qualifier pour la Coupe d'Europe donc il y aura forcément des déçus." Alors malgré un budget en hausse, l'arrivées de joueurs internationaux comme Martin ou l'Australien Blake (dit Godzilla) et un public toujours aussi fidéle, l'Aviron bayonnais préfére faire profil bas avant de connaître la vérité du terrain. Premiers éléments de réponse ce vendredi face aux Saracens.