Allô maman BO-BO !

"Allô maman bobo"! Tel pourrait être le cri de détresse lancé par les Landais à l'issue du match face à Biarritz. Car, pour la première fois depuis le mois de septembre, les hommes de Thomas Lièvremont se retrouvent sur le fauteuil éjectable, à la treizième place du classement, à trois points du premier non-relégable Castres.

La première mi-temps avait pourtant bien débuté pour les hommes de Christophe Milhères et de Laurent Mazas. Les Dacquois, vêtus de noir et de blanc pour l'occasion, menaient même de six points chez leurs prestigieux voisins. Ils le devaient notamment aux échecs répétés de Dimitri Yachvili dans ses tentatives au pied. Dax, volontaire, tentait de faire illusion. Mais sa défaillance en mêlée ne faisait pas l'ombre d'un doute. A la 25ème minute, alors que le pied de Dimitri Yachvili avait enfin trouvé la cible pour ramener les siens à trois points, les avants biarrots, surpuissants, enfonçaient une mêlée dans les 22 mètres dacquois, de laquelle s'échappait le solide Jacques Cronje. Yachvili, à hauteur, volleyait impeccablement pour offrir à Julien Peyrelongue le premier essai de la rencontre (8-6). Mais les Dacquois, même s'ils souffraient le martyr en mêlée, continuaient à croire en leurs chances. Et trois minutes après le coup de poignard infligé par les Biarrots, David Bortolussi, le Gersois de Dax, s'en allait remettre les siens devant (8-13) suite à une attaque opportuniste dans l'intervalle d'Antoine Vignau-Tuquet. La réplique biarrote ne tardait pas à arriver grâce à un exploit personnel du solide Samiu Vahafaluo (15-13).

Biarritz fait le break

C'est donc Biarritz qui menait à la pause. Mais les hommes de Thomas Lièvremont semblaient avoir le coeur assez solide pour rivaliser. Au lieu de cela, ce sont les Biarrots qui survolaient la deuxième mi-temps, en inscrivant la bagatelle de quatre essais par Peyrelongue, Bolakoro (doublé) et N'Gwenya. Plus puissants, en mêlée, mais aussi dans le jeu, les Basques concrétisaient aisément toutes leurs occasions. Dax, laminé en défense et en conquête, était complètement amorphe et subissait les assauts répétés des locaux qui alternaient impeccablement le jeu.

Les Basques, peu convaincants en première période, ont donc redoré leur blason en remportant haut la main la deuxième, 29 points à 0. Une victoire rassurante qui permet aux hommes de Laurent Rodriguez de continuer à rêver d'Europe. Pour leurs voisins dacquois, au contraire, le cauchemar continue. Incapables de ramener le moindre point, ils rentrent donc chez eux avec des "bobos" plein le coeur et une cruelle place de relégables à assumer.