Dominici: "Un grand moment"

Par Rugbyrama
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Christophe Dominici était très ému pour son dernier match à Jean-Bouin avec le Stade Français, samedi devant Castres (44-15). L'ailier en a profité pour évoquer la fin de saison et son avenir au sein du club parisien.

Comment avez-vous vécu votre dernière rencontre à Jean-Bouin?

Christophe Dominici: C'est toujours particulier. On voit partir les copains et puis un jour, ça nous tombe dessus. On se dit qu'il ne faut pas se laisser envahir par l'émotion et puis finalement... on ne peut pas. C'est compliqué car j'ai passé dix ans dans ce vestiaire. Dix ans de moments merveilleux et d'autres plus difficiles. Au-delà de ça, on renoue avec la victoire. C'est une jolie sortie pour moi à Jean-Bouin même si la saison n'est pas terminée. J'avais mal terminé ma carrière avec les Bleus pas très loin d'ici, contre l'Argentine (au Parc des Princes, en Coupe du monde, ndlr). Je suis donc content de mieux finir ici.

Y avez-vous pensé cette semaine?

C.D: J'ai essayé de l'évacuer et de m'en détacher mais dans un moment comme celui-là, on veut aussi se laisser envahir par l'émotion pour le savourer. Il faut trouver le juste équilibre entre la performance et l'émotion. C'était un très grand moment pour moi.

Le stage effectué à Saint-Lary cette semaine a semble-t-il été bénéfique...

C.D: C'était plus facile pour travailler. Avoir une unité de lieu contrairement à ici où on est éparpillé entre Jean-Bouin, Meudon... Là, on a passé plusieurs jours ensemble et c'est plus simple pour récupérer, aller dans le détail. On mange rugby, on dort rugby, c'est un peu comme une semaine internationale. L'équipe en ressort soudée et compétitive. Ça nous a permis de retrouver un état d'esprit et de la fraicheur mentale.

Le Stade Français est-il reparti pour de bon?

C.D: On joue encore un petit peu décousu. On alterne le très bon, le moyen et le très mauvais. Mais bon, on ne va pas faire la fine bouche dans l'ensemble. On sortait de deux défaites contre deux équipes "plus faibles" (Brive et Auch, ndlr). Castres est quand même un prétendant à l'Europe, voire aux demi-finales. Mais je le répète, il n'y a pas de quoi pavoiser. On n'a pas été assez constant dans l'effort pour se détacher plus vite au score.

Ce retard dans la cohésion en raison des blessés sera-t-il comblé alors que les phases finales sont dans trois semaines?

C.D: C'était difficile à gérer pour les entraîneurs avec la Coupe du monde et des joueurs fatigués. On a essayé de recoudre mais si on a une mêlée cohérente, un bon alignement et une bonne défense, on peut être là. Avec Toulouse, Clermont et sans doute Perpignan, ça fait quatre équipes qui auront les crocs. A nous de mieux gérer nos temps forts et nos qualités. Alors oui, pourquoi pas? Dans les matchs éliminatoires, les cartes sont redistribuées. Aujourd'hui, on a retrouvé une certaine homogénéité et on peut poser beaucoup de difficultés à certaines équipes.

Qu'en est-il de votre avenir au sein du Stade Français. On parle d'un poste d'entraîneur...

C.D: On verra. C'est envisageable. Je vais en discuter tranquillement avec l'encadrement et le président. On verra ce qu'il en ressort. On est toujours au stade des discussions aujourd'hui. Il me reste quatre matchs en tant que joueur avant... si on va en finale. Ensuite, ça ira très vite mais on sait réagir dans l'urgence à Paris. Ça peut se décider très vite et au dernier moment. Je suis dans les starting-blocks.

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