Delmas : "Un confort à s'offrir"

Par Rugbyrama
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Sur une étonnante dynamique de quatre victoires en cinq déplacements, Biarritz enchaîne par un nouveau voyage à Bourgoin. Pour la passe de cinq ? L'entraîneur Jacques Delmas le souhaite, histoire de conforter sa place de demi-finaliste.

Biarritz montre depuis le début de la saison que les voyages lui réussissent plutôt bien (4 victoires, un bonus défensif). Vous allez à Bourgoin pour confirmer ?

Jacques Delmas : J'espère bien que cela va continuer, même si nous savons bien que Bourgoin a le couteau sous la gorge. Nous avons également quelques garçons qui sont partis en sélection, la tâche s'annonce corsée. Nous y allons sans pression, mais avec l'envie de continuer dans cette dynamique.

Il s'agira peut-être dans un deuxième temps de vaincre ce signe indien qui gêne le BO quand il évolue à domicile ?

J. D. : Non, il n'y a pas de souci, mais quand nous jouons loin de chez nous, nous n'avons pas forcément l'obligation de prendre le jeu à notre compte. Nous n'avons pas cette pression, présente à Aguilera. A la maison, nous voulons séduire notre public ; nous voulons associer le spectacle au résultat et en découle une fébrilité qui fait que nous manquons pas mal d'occasions et d'efficacité. C'est une situation que nous ne retrouvons pas forcément à l'extérieur, où nous sommes plus lucides, plus froid. Une lucidité qui nous permet d'être plus efficaces. A nous de travailler sur cet aspect.

Comment le travailler ? Par du dialogue, par plus de travail ?

J. D. : Je dirais qu'il faut surtout ne pas tomber dans la précipitation. Il faut être maître de son sujet, patient. Et quand nous nous sentons proches de concrétiser l'un de nos temps forts, il nous faut savoir patienter, un voire deux temps de jeu supplémentaires. Le problème à Aguilera, c'est que, quand nous bénéficions d'occasion toute faite, nous ne nous appliquons pas dans le dernier geste. En général, c'est à ce moment que nous prenons un contre assassin. C'est un scénario qui se reproduit tout le temps depuis le début de la saison et qui engendre notre fébrilité.

Malgré tout cela, malgré tout ce que Biarritz a vécu depuis le début de la saison, vous êtes demi-finalistes virtuels et avez la possibilité de creuser l'écart face à Bourgoin...

J. D. : Nous l'espérons ! Pour continuer à travailler avec une certaine forme de solidarité. C'est un confort qu'il faudrait essayer de s'offrir.

En quoi les comportements d'Imanol Harinordoquy et de Jérôme Thion pour ne citer qu'eux ont évolué depuis le début de la saison ?

J. D. : Il y a eu une prise de conscience. Ils sentent qu'ils ne s'en sortiront qu'avec une grande détermination. Des joueurs comme Imanol ou Jérôme ont envie d'aider le groupe. Mais je vois d'autres joueurs encore comme Nicolas Brusque qui s'investit énormément aussi. Je crois que c'est comme ça que nous arriverons à progresser.

Est-ce que d'avoir vu partir Dimitri Yachvili lundi et Jérôme Thion mardi, tous deux appelés en équipe de France, a bouleversé vos plans ?

J. D. : Nous nous attendions plus ou moins rapidement à voir nos joueurs appelés. Cela risque d'être le cas très rapidement d'Imanol Harinordoquy aussi. Nous avons la qualité et l'effectif pour pallier ces absences.

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