Pourquoi Paris se méfie

Par Rugbyrama
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Déjà qualifié pour les demi-finales, le Stade français veut se faire plaisir au Stade de France samedi face à Biarritz, avant d'aborder les phases finales. Mais le BO, même moribond, a les moyens de contrarier le retour au premier plan du club de la capit

Pour le Stade français, la victoire face à Castres le week-end dernier a eu un effet libérateur. Les cinq points obtenus contre les tarnais ont officiellement assuré la qualification parisienne pour les demi-finales, tout en confirmant une certaine montée en puissance après le stage collectif à Saint-Lary-Soulan. Les champions de France n'ont donc pas de pression particulière à l'heure de recevoir Biarritz, samedi. Sauf que le club de la capitale a besoin d'entretenir une dynamique positive avant d'aborder les phases finales. Pour cela, Biarritz n'est pas forcément l'adversaire idéal.

Pour quatre raisons:

. Le BO, seul vainqueur de Paris à Saint-Denis

Depuis l'inauguration du Stade de France en janvier 1998, le Stade français y a disputé 13 rencontres. Il s'est imposé à 12 reprises ne connaissant qu'un seul échec, en finale du championnat en 2005. C'était face à Biarritz. Une défaite après prolongation, 37-34, que les Parisiens avaient mis du temps à digérer. Toutefois, le club du président Guazzini est invaincu lors des sept matchs de saison régulière qu'il a organisés lui-même, y compris face au BO.

. Biarritz sait comment gêner Paris

Même un BO en fin de cycle reste pénible à jouer. C'est tout particulièrement vrai pour le Stade français, qui a souvent de gros problèmes à manoeuvrer face aux Basques. Les Parisiens ne s'attendent donc pas à une partie de plaisir samedi. Nous les connaissons trop bien. Ces joueurs nous posent souvent beaucoup, beaucoup de problèmes, rappelle Fabrice Landreau à juste titre dans Midi Olympique vendredi. Début mars, au match aller, le BO avait éteint Paris (9-6) pour mettre un terme à la série de six victoires consécutives des hommes de Fabien Galthié. Faire exploser Castres, c'est bien, mais déchirer la défense biarrote, de loin la plus hermétique du Top 14, c'est un tout autre défi.

. Le BO n'a rien à perdre

Certes, mathématiquement, Biarritz peut encore atteindre les demi-finales. Mais avec sept points de retard sur Perpignan à deux journées de la fin, il faudrait un vrai miracle pour que le BO soit au rendez-vous du dernier carré. Ce déplacement au Stade de France constitue donc la dernière chance pour les coéquipiers de Jérôme Thion de finir sur une bonne note. "Nous allons essayer de faire honneur au club pour prouver que nous n'aurions pas été ridicules à la quatrième place", souligne Jacques Delmas. Et Biarritz, après sa série noire (quatre défaites de suite), va un peu mieux après ses deux derniers succès à Aguilera, contre Montpellier et Bourgoin. "Les joueurs retrouvent confiance", assure Delmas.

. Paris reste fragile

Oui, Paris va mieux, si l'on en croit le carton réalisé face à Castres. Le stage dans les Pyrénées a fait le plus grand bien au groupe, tout comme le retour à un effectif plus fourni. La concurrence bat à nouveau son plein à certains postes, comme à l'ouverture ou en troisième ligne. Mais il faudra plus qu'un match pour que le Stade français redevienne lui-même. On n'oubliera pas que les Castrais ont gaspillé deux énormes occasions d'essais en début de rencontre à Jean-Bouin, qui leur aurait permis de faire douter les Parisiens. L'embellie reste donc à confirmer.

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