Plus mûr, plus sûr

Par Rugbyrama
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Le Clermont qui se présentera en finale cette année sera beaucoup plus dangereux que celui de la saison passée. Pourquoi ? Parce qu'il a acquis une qualité essentielle pour un match de cette importance : la maturité.

Vern Cotter lui-même l'affirmait après la nette victoire en demi-finale contre Perpignan samedi, l'ASMCA n'a pas gagné le titre l'an dernier "par manque de maturité." Mais entre cette finale remportée par le Stade français et celle qui se jouera samedi contre Toulouse, le club auvergnat n'a cessé de progresser. Du coup, il revêt pour beaucoup le costume de favori avant cette dernière joute du Top 14 version 2007-2008.

En plus de sa constante progression technique depuis l'arrivée de Vern Cotter voilà deux ans, le groupe a évolué mentalement. Le troisième ligne Elvis Vermeulen confirme : "Le groupe a mûri. Il a un vécu supplémentaire. L'an dernier, nous avions passé moins d'un an ensemble. Là, ça fait deux. On se connaît bien." Comment cela se traduit-il ? Par des petites choses, qui peuvent sembler insignifiantes parfois mais qui font la différence. "Nous sommes plus conscients de nos qualités, explique Mario Ledesma. Il y a aussi l'apport de super joueurs qui ont étoffé l'effectif." Pierre Mignoni précise : "C'est à l'intérieur du groupe que ça se passe, ce sont des choses qui évoluent, de la confiance qui vient..."

Un autre état d'esprit

Selon le demi de mêlée international, cette maturité doit beaucoup à l'expérience malheureuse vécue au Stade de France l'an dernier : "On s'est appuyé dessus toute l'année. On n'y pense pas forcément aujourd'hui, mais on s'en est servi cette saison pour avancer et grandir. Cette défaite n'a pas du tout été un coup d'arrêt pour le groupe." Presque une renaissance alors, un mal pour un bien en somme, une huitième défaite consécutive sur la dernière marche pour, peut-être, que la neuvième finale soit enfin la bonne. Les Clermontois, qui n'ont rien changé à leurs habitudes dans leur préparation, l'espèrent en tout cas. "Vous savez, on a beau avoir joué une finale l'an dernier, la pression est la même !" , assure Elvis Vermeulen.

Mais en plus de l'expérience, quelque chose d'autre est différent cette année : l'état d'esprit des Auvergnats, qui transparaît dans ces paroles de Mario Ledesma : "L'an dernier, on exultait après la demie parce qu'on ne s'attendait pas à gagner. Contre Perpignan cette saison, on voulait gagner parce qu'on veut aller au bout." Toulouse, et ses seize Brennus, sont prévenus.

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