Perpignan n'y arrive pas

Huitième du classement à l'entame de cette douzième journée du Top 14, Perpignan avait bel et bien l'occasion de lancer sa saison en accueillant le promu dacquois à Aimé-Giral. Irréguliers pour ne pas dire brouillons depuis le début de l'année, les Catalans courent toujours après leur match référence et la réception d'une formation dacquoise d'ores et déjà relégable apparaissait être la bonne opportunité pour faire taire les critiques.

Mais comme le dit le dicton, il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué et une fois de plus, l'USA Perpignan a rendu une bien pâle copie devant des supporters catalans réputés exigeants. Conquérants dès l'entame du match, les hommes de Bernard Goutta semblaient pourtant déterminés à aller chercher une victoire bonifiée : impressionnants en conquête et efficaces dans l'occupation du terrain, les Sang et or contrôlaient bien la situation et multipliaient les temps de jeu face à une défense organisée et agressive. Mais malgré les charges dévastatrices d'Henri Tuilagi ou de Marius Tincu, l'Usap ne parvenait pas à faire le break, la faute sans doute à de trop nombreuses approximations dans le dernier geste. Une pénalité réussie pour deux échecs de Rosalen et un essai en force de Tuilagi permettaient tout de même à l'Usap de regagner les vestiaires en tête au tableau d'affichage (10-3, 40e).

Lièvremont en fer de lance

Solide en défense et réaliste dans le jeu, l'US Dax restait de son côté fidèle à sa philosophie de jeu en exploitant le moindre ballon de récupération pour porter le danger dans le camp catalan. Il faut rappeler que si les Landais sont toujours relégables en poule unique, leur solidarité et leur abnégation n'est plus à prouver après leurs courtes défaites enregistrées au Stade Français, à Montauban, à Biarritz ou encore à Montpellier.

Toujours aussi accrocheurs, les hommes de Christophe Milhères allaient une fois de plus confirmer leur réputation peu après la reprise. Mathieu Lièvremont profitait ainsi du bon plaquage de Tutard sur Durand pour récupérer acrobatiquement la balle à quinze mètres de l'en-but et résister aux retours de trois Catalans pour filer en terre promise (10-10, 44e). Piqués au vif, les coéquipiers de Percy Montgomery tentaient bien de réagir dans la foulée mais les attaques catalanes restaient trop souvent prévisibles face à une défense appliquée. Au contraire de Dacquois sans complexe, les Catalans sombraient au fil des minutes dans le doute. Désordonnés et peu inspirés offensivement, les Sang et or multipliaient en vain les temps de jeu devant des supporters aussi amers que déçus.

Incapables de se montrer dangereux, Perpignan concède là son deuxième match nul à domicile après celui contre Bourgoin et voit sérieusement s'éloigner le wagon des demi-finales. Avec désormais neuf longueurs de retard sur le Biarritz Olympique, la mission des Catalans apparaît en effet bien compliquée surtout au vu du faible niveau de jeu déployé par les Sang et or. Pour Dax, ce match nul décroché à Aimé-Giral confirme bel et bien que le jeu landais peut fonctionner dans le Top 14 et il n'est peut-être pas trop tard pour sauver le promu des eaux. Réponse samedi prochain avec la réception de Clermont.