Pelous: "Me rattraper"

Par Rugbyrama
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Le deuxième ligne du Stade toulousain, Fabien Pelous, aborde la demi-finale face au Stade Français avec la volonté de faire oublier son carton jaune en finale de la Coupe d'Europe. S'il ne renie pas son geste, il est conscient du préjudice porté à ses coé

Après une saison aussi longue, la clé des phases finales n'était pas la fraîcheur des équipes ?

Fabien Pelous.- L'état physique est tout le temps prépondérant dans notre sport. Je crois que tous les demi-finalistes sont aujourd'hui dans le même état à l'exception du Stade français qui a eu beaucoup de blessés cette saison. Les joueurs ont commencé à revenir depuis un mois donc ils sont un peu plus frais que les autres.

Pensez-vous que le Stade français est dans une meilleure dynamique que Toulouse ?

F. P.- C'est évident que les Parisiens sont dans une meilleure dynamique. Ils retrouvent de la confiance avec le retour de plusieurs joueurs et les entraîneurs peuvent maintenant effectuer des choix pour jouer de la meilleure manière en fonction de l'adversaire.

Depuis plusieurs jours, on peut entendre que le Stade français ne réussit pas au Stade toulousain. Quel est votre sentiment ?

F. P.- C'est peut-être vrai mais quand on regarde le palmarès des dix dernières années, on constate que les Parisiens ne réussissent pas à beaucoup d'équipes. Le Stade français est un adversaire de même niveau. Une fois nous gagnons, une fois ce sont eux. Ça se joue à très peu. Nous savons que c'est une très bonne équipe et il faudra être à 100% pour la battre.

Quel est le point fort du Stade français ?

F. P.- Le point fort du Stade français est sa très grosse défense. Les Parisiens ont toujours eu cette assise lorsqu'ils ont gagné des titres. Après, traditionnellement, ils ont un numéro dix qui les fait avancer comme Hernandez avec son gros jeu au pied. C'est à l'image de ce qu'il a fait avec l'Argentine pendant la Coupe du monde. Le Stade français ne recherche pas le jeu débridé.

Comment qualifieriez-vous le jeu du Stade français ?

F. P.- C'est un rugby statistique et il faut bien admettre que ça marche aussi. Cette demi-finale va être une vraie opposition de style. Nous allons jouer le rugby comme on nous l'apprend ici. Nous avons une certaine idée d'un rugby efficace et spectaculaire même si nous ne gagnons pas tout le temps.

Avec votre fin de carrière proche, les occasions de gagner des titres se réduisent. Est-ce une pression particulière ?

F. P.- Je n'ai pas de pression. J'ai fais une carrière magnifique et j'ai gagné bien plus que beaucoup de joueurs. Maintenant, je vais faire tout ce que je peux pour me rattraper... Je pense que je coûte très cher à mon équipe lors de la finale de Coupe d'Europe (Fabien Pelous avait reçu un carton jaune pour un coup de pied sur Quinlan) donc maintenant je dois rendre quelque chose à mes coéquipiers.

Ce carton jaune et votre réaction vous hantent-ils encore ?

F.P.- C'était idiot comme réaction mais mon geste n'était vraiment pas méchant. C'est frustrant de prendre un carton jaune pour ça. J'ai eu une réaction maladroite. Autant tout au long de ma carrière, j'ai parfois pu être agressif et j'aurai mérité quelques cartons mais là je ne crois pas que ce soit le cas.

Vous abordez cette phase pour pouvoir vous rachetez. Est-ce votre première source de motivation ?

F. P.- Je ne vais pas jouer cette demi-finale que pour ça. Mais il est certain que je suis aujourd'hui frustré car je me sens responsable. Je ne renie pas ce que j'ai fait et je le referai encore. Sur l'esprit, je ne regrette rien mais je regrette ma maladresse et de ne pas avoir réagit autrement. Je crois qu'un terrain de rugby c'est un endroit où il faut avoir du respect pour les gens. Lui, il était irrespectueux et cela restait impuni. Il n'avait aucune raison de ne pas continuer. Je n'ai pas envie que les terrains de rugby deviennent des lieux où les provocateurs seront rois. Pour faire dans la caricature, je n'ai pas envie que le rugby ressemble au football italien.

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