Paris en deux temps

Par Rugbyrama
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D'abord maladroit et indigent en première période, le Stade français s'est finalement imposé assez largement face à Brive (36-7). Les Parisiens prennent provisoirement la deuxième place du championnat devant Clermont.

Les Parisiens n'iront sans doute pas jusqu'à espérer de nouveaux blessés. Pourtant, c'est en jouant de malchance que le Stade français a trouvé les solutions pour renverser la situation. A la 32e minute, la sortie de Lionel Beauxis sur blessure oblige Juan Martin Hernandez, initialement placé au centre, à revenir à l'ouverture et Guillaume Boussès, à quitter le banc. Les deux hommes seront les artisans de la quatrième victoire consécutive en championnat. Une série qui permet au club parisien de se hisser provisoirement à la deuxième place devant Clermont avant son difficile voyage à Perpignan samedi.

Jusqu'à cette fameuse 32e minute, les Parisiens sont brouillons et ne parviennent pas à déployer leur jeu. Pas de munition. Ni en touche, où le pilier Damien Weber essaie tant bien que mal de s'adapter à son rôle de talonneur, ni en mêlée, point fort du Stade français. A leur décharge, les Corréziens les écroulent presque toutes. Cela vaudra d'ailleurs aux deux formations d'évoluer un temps à 14 avec les expulsions de Capdevielle et de Montanella (26e). Jusque là donc, rien côté stadiste, si ce n'est deux pénalités réussies par Lionel Beauxis (5e, 12e) grâce à ces problèmes en mêlée.

Le banc fait la différence

A ce moment là, Brive, en revanche, a déjà refroidi un peu Jean-Bouin - pourtant bercé par une température assez douce - grâce à un essai d'Orquera. L'Italo-Argentin, à la conclusion d'une magnifique course sur son aile de Farid Sid (15e), gêne aussi considérablement les Parisiens par son jeu au pied. A la pause, ils sont menés (6-7). Et pour la première fois depuis un an - et une rencontre face à Brive déjà - Max Guazzini, le président du club, fait une descente dans les vestiaires pour dire à ses joueurs que leur comportement sur le terrain est "inadmissible".

Est-ce ce coup de gueule ou le coaching, certes un peu forcé, qui a été le plus payant? On pencherait plutôt pour la deuxième solution puisque, nouveau coup dur, Jérôme Fillol ne revient pas après la pause. C'est le jeune Terry Bouhraoua qui forme avec Hernandez, une charnière changée dans son intégralité. Les rentrées de Marconnet et de Roncero en première ligne font également du bien et sur un maul, phase de jeu ô combien maîtrisée par les Parisiens, c'est enfin l'essai. Hernandez ouvre pour Boussès. Ce dernier perce le rideau défensif du CAB avant de servir Jeanjean sur un plateau (16-7, 58e).

Les Brivistes commencent à fatiguer et multiplient les fautes. Hernandez alourdit le score d'une pénalité et d'un drop (67e, 75e) avant une fin de match enflammée. Le jeune Bouharoua met Marchois sur orbite pour l'essai de Rabadan (29-7, 77e). Deux minutes plus tard, c'est Boussès qui y va de sa petite réalisation sur un service d'Hernandez (36-7, 79e). C'est trop tard pour le bonus offensif et pour Brive, c'est un score final un peu sévère. Finalement, l'écart entre les deux formations ne s'est pas jugé sur le terrain mais, plutôt, sur le banc des remplaçants.

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