Martinez assigne la LNR

Par Rugbyrama
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Président d'Albi et de Blagnac, Jean-Louis Martinez s'est vu signifier mercredi par la LNR qu'il devait choisir. Après avoir envisagé d'envoyer "tout paître", Martinez, largement soutenu, entend se donner du temps et assigne la LNR en référé.

Samedi soir, Jean-Louis Martinez va se dédoubler. Comme d'habitude quand les deux clubs dont il assure la présidence évoluent à domicile. Il commencera pas être dans les tribunes d'Albi-Castres, le derby du Tarn haut en couleur et en enjeu. Puis il se rendra à Blagnac qui accueille dans un match couperet Limoges. "La dernière fois que j'ai fait ainsi, c'était contre Tarbes et nous avions gagné. La nuit avait été délicieuse," se rappelle Jean-Louis Martinez.

Cet homme d'affaires n'est pas un président comme les autres. A Blagnac puis à Albi, Martinez a noué des amitiés et entend ne pas choisir comme l'a invité la LNR à le faire. "J'avais reçu un appel la veille d'un membre du comité directeur qui m'avait assuré que tout devait bien se passer. Et là, j'ai appris mercredi soir que je devais choisir. Ils se sont appuyer sur le règlement de l'UEFA du football. J'ignorais que le ballon ovale était devenu rond !" Un texte qui au dire de la LNR fait jurisprudence. Jean-Louis Martinez est prié de régulariser la situation d'ici au 30 avril. D'où le refus d'autoriser Jean-Louis Martinez à exercer à la présidence de deux clubs. Une décision qui laisse Martinez complètement abattu et prêt à jeter l'éponge. "Comment choisir ? Cela n'aurait pas été correct de ma part" . Tout ça arrive en effet la semaine précédent l'un des derniers vrais derby du Top 14 entre Albi et Castres, ce qui n'est pas un cadeau pour les Albigeois.

La nuit porte conseil

Abattu mercredi, remonté jeudi matin. La nuit porte conseil, c'est connu. Dès l'annonce de la décision de la LNR, les soutiens ont afflué de toute part. Le maire d'Albi, Philippe Bonnecarrère, doit publier un communiqué dans l'après-midi et a promis des manifestations si cela s'imposait. A Blagnac, le président, qui a décidé d'aider Albi en cours de saison, est aussi largement soutenu par les adjoints au maire qui ont rapidement pris leur téléphone. Ragaillardi par tant d'élan, Jean-Louis Martinez a donc décidé d'assigner en référé la LNR et de leur présenter des textes issus des Fédérations de bille, mais aussi de pétanque. "Ce n'est pas qu'une plaisanterie. Pourquoi le football ferait jurisprudence, là où dans d'autres fédérations il est possible de présider plusieurs clubs."

Surtout Martinez veut faire entendre la voix des petits "qui ne sont pas représentés au comité directeur et qui ne peuvent se défendre." Cette première fait-elle peur à certains ? "Cela me fait doucement rire de voir l'équité sportive invoquée dans pareil cas ! Comme si ce n'était pas à la LNR de valider chaque contrat de joueur avant que ces derniers soient autorisés à jouer."
Le combat de Martinez ne fait que commencer.

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