La fusée Palisson

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

En quelques matchs, Alexis Palisson s'est imposé comme un des éléments du renouveau briviste. L'avenir du CACBL passe par ce jeune arrière de 20 ans, véritable bijou des Coujous. Au point qu'il pourrait bien être un des heureux élus de la tournée des Bleu

C'est ce qui s'appelle une révélation. Une vraie. Alexis Palisson n'a eu besoin que de quelques semaines pour se faire un nom dans le paysage rugbystique français. Avec seulement huit matchs de Top 14 à son actif, le jeune arrière du CA Brive s'est imposé en Corrèze à une vitesse hallucinante, apportant une forme de fraicheur qui faisait défaut au jeu du CAB. Ce vent nouveau pourrait le porter beaucoup plus haut encore dans les jours qui viennent, puisque son nom circule dans les hautes sphères du staff de l'équipe de France pour la tournée en Australie à la fin du mois.

Le jeune Palisson, qui signera son premier contrat pro en juillet, est donc en train de rattraper en ce printemps 2008 le temps qu'il considérait perdu. C'est qu'il piaffait d'impatience, l'Alexis. "J'ai patienté une saison ou deux en Espoirs. C'est vrai que cela fait un peu gamberger. Quand on voit les copains des moins de 18 et 19 ans comme Maxime Médard, on a envie de faire son trou aussi", confiait-il récemment à Midi Olympique. Paradoxalement, en dépit d'une expérience moindre, il débutera peut-être chez les Bleus avant son compère toulousain...

Climat de confiance

Palisson dégouline de rugby. Pas étonnant compte tenu de son entourage. Son père, qui joue aussi le rôle d'agent, est responsable du centre de formation de l'Usal, et un de ses oncles a évolué au Stade Toulousain. Déjà pressé, le trois-quarts corrézien s'est vu lancer dans le grand bain par Olivier Magne, à la faveur d'une série de blessures. Il a su prendre sa chance. Après une première apparition au mois de novembre, au poste d'ailier, à Montauban, il a depuis gagné ses galons de titulaire, à l'arrière, où ses qualités de relanceur et sa pointe de vitesse font merveille. "Je joue sur mes qualités, explique-t-il. Je me suis amélioré sur des points techniques comme la passe. Physiquement, j'ai suivi un programme avec notre préparateur Andre Richardson. J'ai pris quatre kilos de muscle tout en faisant attention avec lui à ne pas perdre de la vitesse."

Mais c'est peut-être mentalement que le déclic s'est produit, grâce à un environnement favorable, fait de confiance, malgré les résultats en dents de scie de l'équipe. Olivier Magne lui a donné carte blanche, mais la présence de Jean-Marie Soubira, entraineur des arrières qui fut aussi son coach chez les espoirs, a indéniablement pesé. En trouvant en équipe première la volonté de mettre en place le même système de jeu que celui qu'il avait connu chez les jeunes, Palisson a pu opérer la tradition en douceur.

Il lui reste évidemment beaucoup à apprendre, à progresser dans la gestion du jeu, et dans son jeu au pied. Sur ce dernier point, Jean-Marie Soubira ne s'en fait pas. Il le voit même s'ancrer à terme dans un rôle de buteur, malgré ses récentes difficultés dans ce domaine. "Il a été un des buteurs attitrés de l'équipe espoirs et il s'entraîne régulièrement. Je sais qu'il peut être très performant au pied", assure ce dernier dans La Montagne, vendredi. La question est maintenant de savoir si tout ne va pas un peu trop vite pour lui. Il y a trois mois, il ne rêvait que de glaner un peu de temps de jeu. Le voilà titulaire, et prêt à faire ses valises pour le bout du monde. Une vraie fusée.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?