La folle semaine d'Albi

Par Rugbyrama
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Tout est bien qui finit bien, dit l'adage. Albi a conclu une semaine épique avec une vraie course-poursuite aux licences par un match nul décroché à Biarritz, grand favori au Bouclier de Brennus. Récit.

Peu après 19heures, sur la pelouse d'Aguiléra. Il reste une poignée de secondes à jouer. L'ouvreur Hough claque un drop qui ne passe pas. "J'y ai cru !, s'exclame ce dimanche le président albigeois, Louis Barret. Sur l'avant-dernière mêlée de la rencontre, je vois Mathieu Maillard qui se place. Je pense que là... Oui, nous avons bien failli gagner ! C'est pour cela que je tiens vraiment à saluer la performance des joueurs."

Il faut dire que les Albigeois reviennent de très loin. La semaine avait commencé avec le refus par la DNACG d'homologuer pas moins de six licences. Ce à quoi s'était ajouté la non réception d'une vingtaine d'autres passeports de joueurs !

Partis à Capbreton dès vendredi, les joueurs tarnais ont été maintenus dans le flou jusqu'à quelques minutes du coup d'envoi de la rencontre. Le président Louis Barret narre les péripéties de son groupe. "Nous avons rencontré un gros problème d'arrivées des licences au club. Il en manquait seize qui nous attendaient... à Toulouse. Nous sommes passés les prendre à la Brasserie du Stade toulousain en partant pour Biarritz."

Barret: "Merci au président Marcel Martin"

Mais ces seize licences, égarées puis retrouvées, ne permettaient pas de résoudre l'ensemble du problème, puisqu'en sus du blocage de la DNACG, six autres passeports de joueurs étaient dans la nature. "Plus celle de notre demi de mêlée Sanchou, qui faisait partie du lot des non-validées." La péripétie tourne alors au cauchemar pour les Albigeois qui ont fait le siège des bureaux de Biarritz. Louis Barret reprend son récit : "Nous avons reçu le fax peu après 15 heures au siège du BO après avoir appelé la Ligue. Vendredi je ne suis pas parti avec les joueurs qui logeaient à Capbreton. J'ai attendu au siège du club d'Albi jusqu'à plus de 23 heures vendredi, j'y étais samedi dès 6heures du matin. Rien, pas de fax. Je tiens à remercier le président Marcel Martin, qui m'a gentiment mis à disposition ses bureaux et son fax pour que je puisse recevoir l'aval de la LNR concernant ces six licences !"

Le parcours du combattant s'est donc achevé pour les joueurs à quelques heures du coup d'envoi du match Biarritz-Albi avec le résultat que tout le monde connaît : "Les joueurs l'ont bien compris. Nous avions parlé de la situation avant le match. Ils ont fait un effort sur leurs salaires ce qui a amené un plus de ressources pour la stabilité du club. Je leur ai dit qu'ils étaient les ambassadeurs. C'est eux qu'on regarde, qui sont finalement les gens qu'on a envie de soutenir parce qu'ils sont attractifs."

Encore dimanche à Hossegor chez des amis, le président albigeois souffle enfin : "C'est un coup de chapeau aux joueurs surtout dans les moments difficiles que nous traversons. Ils ont continué à travailler et à rester mobilisés. Je tiens à remercier les joueurs et le staff technique, Eric Béchu en particulier." Mais les soucis ne sont pas finis et Albi s'apprête à vivre une nouvelle semaine emplie de péripéties.

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