Rabadan: "Etre plus réguliers"

Par Rugbyrama
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Paris a joué à se faire peur face à Brive avant de dérouler. Pour son capitaine, Pierre Rabadan, le Stade Français doit encore gagner en régularité sur la durée d'un match, et ne pas attendre d'être en danger pour montrer son vrai visage.

Votre victoire a été plus compliquée à obtenir que ne l'indique le score...

Pierre RABADAN: Oui, nous avons vécu une première période très difficile, nous ne maitrisions pas du tout notre sujet. Les Brivistes nous ont énormément gênés et de notre côté, nous n'arrivions pas à avoir proprement nos ballons. Après la pause, on a retrouvé notre jeu et il y a eu davantage d'espaces au fil des minutes.

Comment expliquez-vous cette première période laborieuse?

P.R. : Je pense qu'on n'a pas abordé tout à fait le match comme il fallait. On restait sur une bonne série, et notamment sur ces trois victoires à l'extérieur. Inconsciemment, on a dû se dire que chez nous, à Jean-Bouin, ce serait plus facile. Mais le rugby, ce n'est pas ça. Il faut respecter tout le monde. On ne peut pas être à 50% et gagner tranquillement. Physiquement, nous n'étions pas dans le rythme. Heureusement, il y a eu une prise de conscience à la mi-temps.

Max Guazzini est descendu dans les vestiaires à la pause. Pour vous passer un savon?

P.R. : Max est quelqu'un qui dit ce qu'il pense et qui ne mâche pas ses mots. Il n'était pas satisfait et il n'était pas le seul. Fabien Galthié a gueulé aussi, tout comme Christophe Dominici. Nous nous sommes dit les choses, il fallait changer deux-trois trucs.

Le président est coutumier de ce genre de coup de gueule?

P.R. : Il ne l'avait pas fait depuis un an. D'ailleurs, la dernière fois, c'était déjà contre Brive. C'est un rituel…

Vous avez eu peur de perdre ce match?

P.R. : Bien sûr. Quand vous êtes menés à la mi-temps, vous pensez à la défaite. Brive était parvenu à nous déstabiliser. Nous nous sommes sentis en danger. Après, nous avons su revenir aux bases pour repartir.

Les bases, c'est d'abord la mêlée. La votre a fait forte impression…

P.R. : En première période, c'était un peu confus. On avait le sentiment de dominer, mais les Brivistes nous ont gênés, je ne sais trop comment. Après, quand vous avez la chance d'avoir Roncero et Marconnet qui rentrent, ça fait du bien d'avoir des jokers comme eux. Tout est plus facile quand on avance. C'est clairement un secteur qui a été décisif ce soir (NDLR: vendredi soir).

A l'inverse, votre touche a été défaillante...

P.R. : Elle a même été catastrophique sur la première mi-temps. Les Brivistes ont visiblement bien décodé nos annonces. Ils étaient systématiquement là où on sautait. Mais ce n'est pas évident. Damien Weber ne jouait que son troisième match comme talonneur. Ce n'est pas simple pour lui de remplacer au pied levé Mathieu Blin ou Dimitri Szarzewski

Que devez-vous encore améliorer?

P.R. : Il faut qu'on arrive à être plus réguliers sur 80 minutes. Tout le monde doit être à 100% du début à la fin. On va essayer de mieux travailler encore la semaine prochaine.

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