Dax ne se reniera pas

Par Rugbyrama
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Malgré l'urgence de leur situation au classement, le jeu reste le credo des Dacquois. Ils sont convaincus qu'ils ne s'en sortiront que de cette manière, et comptent bien le prouver dès samedi face à Bayonne.

Est-il raisonnable d'imaginer que l'US Dax puisse encore figurer dans le Top 14 l'an prochain? Après 14 journées, avec seulement deux victoires en poche et neuf points de retard sur Albi, premier non-relégable, la situation du promu landais parait inextricable. Pourtant, les Dacquois continuent de croire au miracle. Plus étonnant, ils n'entendent pas se départir de leur ligne de conduite. Ils sont montés en produisant du jeu. S'ils doivent se maintenir, ce sera également de cette manière. Et ce ne sont pas le bilan comptable de cette première moitié de championnat qui y changera quoi que ce soit.

Sur ce point, Jean-Philippe Coyolla se montre inflexible. " Nos objectifs de début de saison portaient d'abord sur notre capacité à utiliser les différents fonds de jeu, plus que sur les résultats bruts, rappelle l'entraineur de l'USD. Notre salut passera par le jeu, c'est notre certitude depuis le début. Notre rugby est basé sur le mouvement, on ne va pas se renier, ce serait la pire des choses à faire. On ne va pas aller contre nature. Je crois que l'évolution des choses va dans le sens du jeu. Nous pensons que le haut niveau l'exige."

Deux journées décisives

Mais Dax a beau refuser de transiger, il s'est rapidement aperçu que ce qui fonctionnait à l'étage inférieur trouvait ses limites au sein de l'élite. "La différence avec ce que nous avons connu en Pro D2, c'est le côté tactique et la nécessaire adaptation au jeu, à l'autre. Aujourd'hui, ce sont des détails qui nous grippent", poursuit Coyolla. Des détails qui ont coûté plusieurs victoires à la portée des Landais, à Paris, Perpignan, Biarritz ou Montauban. "Pour le moment, il nous manque quelque chose", confirme Rudolph Berek vendredi dans Midi Olympique.

Solides défensivement et en conquête, les Dacquois ont longtemps perdu sans sombrer, sauf lors des deux dernières journées, où ils ont pris l'eau contre Clermont et Toulouse, encaissant 98 points, soit 14 de plus que lors des six journées précédentes. Presque trop gros pour être vrai. "J'ai coutume de dire que nous ne disputons pas le même championnat que des équipes comme Toulouse ou Clermont, tempère Coyolla. Notre championnat à nous est le même qu'Auch ou Albi."

La venue de Bayonne, samedi, à Maurice-Boyaud, marque le retour à un calendrier plus abordable pour l'USD, qui se déplacera la semaine prochaine à Auch. Dans le même temps, Albi doit se déplacer à Perpignan et Clermont... "L'objectif est aujourd'hui de maintenir Auch à distance et de rattraper Albi. Je dirais que nous avons les cartes en mains et tout à gagner", conclut le technicien landais. Mais quoi qu'il arrive, son équipe ne changera pas. Quitte à mourir avec ses idées.

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