Rougerie: "Ça commence à peser"

Par Rugbyrama
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En larmes sur la pelouse juste après le match, Aurélien Rougerie s'est ensuite montré digne et mesuré devant la presse. Le capitaine clermontois assure être "déçu, mais pas abattu". Pourtant, même s'il tente du prendre du recul, il avoue que ce nouvel éch

Aurélien, on imagine que la déception doit être immense pour Clermont…

Aurélien ROUGERIE: Nous sommes déçus bien sûr, mais pas abattus. Voilà. C'est comme ça. Il faut accepter le score. On ne peut plus le changer de toute façon. Maintenant, nous allons essayer de repartir du bon pied dès la saison prochaine. Le groupe a suffisamment de qualités pour pouvoir réagir.

On a le sentiment que vous n'avez jamais eu la main sur ce match. Est-ce aussi votre impression?

A.R. : Toulouse avait bien préparé son affaire. Les Toulousains nous ont pris sur les bases, sur la conquête. Du coup, nous avons manqué de munitions et nous n'avons pas pu mettre notre jeu en place comme nous le souhaitions. Résultat, nous avons manqué de maîtrise pendant tout le match. Nous avons rendu trop de ballons et commis trop de fautes pour gagner. Les Toulousains étaient morts de faim. On s'y attendait, on était prévenus.

Que vous a-t-il manqué principalement?

A.R. : Un petit peu de réalisme, sans doute. Une meilleure conservation du ballon, également, à certains moments de la partie. Il y a beaucoup de petites choses qui ont manqué. Il faudra regarder ça tranquillement et analyser ce match pour en tirer quelque chose de constructif. Je ne veux pas tirer de conclusions trop hâtives.

Clermont n'a-t-il pas aussi failli mentalement dans cette finale?

A.R. : Non, franchement, je ne crois pas. On avait très bien préparé ce match. D'ailleurs, on l'a plutôt bien démarré avec une bonne première période. Même durant la rencontre, avec 10 points de retard en faveur de Toulouse, on restait positif. Après, quand on ne marque pas, que l'on gâche plusieurs occasions, c'est difficile de revenir.

Après une telle saison régulière, vous aviez pourtant toutes les cartes en main pour être enfin sacrés…

A.R. : Comme quoi, ça ne prouve rien. J'ai toujours répété qu'à la fin de la phase régulière, les compteurs étaient remis à zéro. Ce sont des matchs difficiles à jouer qui ne reflètent pas toujours la globalité de la saison, malheureusement pour nous. Tant mieux pour les Toulousains. Bravo à eux, leur expérience des phases finales a peut-être payé.

C'est là que la différence s'est faite selon vous?

A.R. : Certainement. En partie, au moins. Nous, de notre côté, on avance tout doucement mais il nous manque encore un petit quelque chose. La persévérance est une qualité. J'espère que ça va repartir de plus belle dès la saison prochaine. Le positif, ce sont ces deux finales de suite. Cela veut dire que nous sommes réguliers au plus haut niveau.

On disait les Toulousains fatigués. Vous ont-ils surpris?

A.R. : Manifestement, ils n'étaient pas si fatigués que ça au vu du match… De toute façon, tout le monde était fatigué après une telle saison, longue et éprouvante suite à la Coupe du monde. A ce niveau là, nous étions sur un pied d'égalité.

L'intox a payé?

A.R. : Oui, comme toujours.

A titre personnel, c'est votre troisième finale perdue…

A.R. : Je m'estime déjà heureux de pouvoir participer à ces finales. Il y a déjà beaucoup de joueurs qui aimeraient simplement les jouer, ces matchs-là. Je ne me contente pas de ça, bien sûr, mais j'essaye de me consoler en me disant que ce sont de grands moments à vivre, malgré la défaite. J'espère quand même que ça va le faire sans tarder, parce que ça commence à peser sur les épaules de tout le monde.

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