Biarritz, la prise de tête

Par Rugbyrama
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Jeu en panne, résultats en berne... Le Biarritz Olympique aborde le printemps comme il a traversé l'hiver, la tête pleine de doutes. Les Basques voient aujourd'hui leur quatrième place menacée avant de recevoir Brive, vendredi soir, en match avancé de la

Si l'on reprenait les commentaires qu'a inspirés le jeu du Biarritz Olympique depuis le début de la saison, ils seraient à peu près les mêmes au mois de mars qu'au mois d'octobre. Pénible constat pour le BO, qui donne l'impression, journée après journée, de ne pas avancer. En début de championnat, le staff biarrot parlait d'"un décalage de trois semaines" entre le ressenti à l'entraînement et le rendu sur le terrain. Nous n'en sommes plus là. La crise identitaire du jeu basque est plus profonde qu'elle n'y paraissait. La dernière sortie, à Albi, le week-end dernier, l'a confirmé.

Certes, Biarritz pourra toujours avancer les nombreuses absences qui handicapent l'équipe. A juste titre d'ailleurs. Mais quand les mêmes errements sont constatés à plusieurs mois d'intervalle, difficile de se réfugier derrière l'infirmerie. Marcel Martin, excédé, ne s'est d'ailleurs pas retranché derrière cet argument après le couac tarnais. "Nous étions venus ici avec beaucoup de blessés, mais Patrice et Jacques avaient réussi à composer une équipe armée pour donner quelque chose et faire un résultat. (...) Quand on ne sait pas jouer derrière, il faut se poser des questions. Il est vrai que le nombre important d'absents a pesé mais cela n'explique pas tout", a asséné le président du BO.

Manque de confiance

Terriblement stéréotypé et prévisible, le jeu d'attaque biarrot n'apporte pas les solutions requises pour un candidat aux demi-finales. Et comme la conquête rouge et blanche est loin d'être souveraine en ce moment (la touche, notamment, a rencontré d'énormes problèmes à Albi), Biarritz patauge et se laisse gagner par une certaine fébrilité. "Derrière, on n'ose pas assez, admettait Nicolas Brusque dans Midi Olympique lundi. Nous n'arrivons plus à mettre en place des attaques combinées. Cela ne date pas d'aujourd'hui. Nous jouons avec le frein à main et il nous manque vraiment de la confiance."

La situation devient problématique, car les Biarrots n'ont plus vraiment le temps de construire. Désormais, l'urgence est hebdomadaire. Après trois défaites en quatre matchs, le BO n'a plus aucune marge de manoeuvre au classement. Sa quatrième place ne tient plus qu'à un fil, ou plutôt à un point, et c'est une véritable meute qui est lancée à la poursuite des Basques. Une meute où figure notamment Perpignan, longtemps tenaillé par les mêmes doutes, mais qui semble s'en être affranchi au prix d'un stage commando suivi d'une victoire marquante à Paris.

Biarritz aimerait bien se doter du même déclic libérateur. Ce match référence, sur lequel un groupe a besoin de construire du concret, du solide, les hommes de Patrice Lagisquet l'attendent toujours. Il serait bienvenu à Toulouse, dans une semaine... D'ici là, Biarritz espère simplement relever la tête vendredi soir à l'occasion de la venue de Brive. Le retour des internationaux (Traille, Yachvili, et Thion seront titulaires) devrait faire du bien. Mais compte tenu de son état de santé actuel, le BO n'est vraiment sûr de rien. Il aurait plutôt tendance à douter de tout.

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