Albacete-Ledesma, le match

Par Rugbyrama
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Ils sont tous les deux Pumas. Ils sont aussi amis. Mais ce samedi l'un défendra Toulouse et l'autre Clermont. Le deuxième ligne toulousain Patricio Albacete et le talonneur de l'ASM Mario Ledesma se sont prêtés au jeu de l'interview croisée.

Etes-vous souvent en contact ?

Patricio ALBACETE : Nous ne nous voyons pas souvent, mais nous restons en contact par e-mail, msn. Mais c'est vrai avec tous les Pumas. Nous parlons de la vie, de nos familles, du championnat aussi... du coup, ça chambre un peu... Mais nous ne nous sommes pas encore téléphoné cette semaine.

Mario LEDESMA : Aujourd'hui, nous sommes un peu loin. Mais nous sommes toujours très heureux de nous retrouver. Nous sommes un groupe - je veux dire avec tous les Argentins - fantastique et nous sommes bien ensemble. Nous en profitons pour refaire le monde. Nous sommes amis, donc nous parlons de tout.

Lequel des deux va toucher le Brennus en premier ?

P. A. :(rires) J'aimerai que ce soit moi !

M. L. : Le premier je ne sais pas, mais le dernier, sûr que ce sera Pato ! Il ne me reste pas beaucoup de temps, je pense jouer encore environ deux ans... Alors je préfère le toucher en premier. Pato, comme c'est l'un des meilleurs deuxième ligne du monde, jouera pour de grands clubs et aura de nombreuses occasions d'être champion.

La principale qualité de l'autre ?

P. A. : C'est l'un des meilleurs talonneurs au monde. C'est un joueur exceptionnel, il est très très complet. Il est bon en touche, en mêlée, dans le mouvement ; il plaque ; il est habile avec la balle ; il marque... Vraiment, c'est un joueur très complet. C'est difficile de souligner un point plus qu'un autre parce qu'il est bon dans tous les secteurs.

M. L. : Comme joueur ou comme personne ? Remarquez, c'est pareil ! Pato est sur le terrain comme dans la vie. Il est entier, droit, il ne sait pas tricher, il parle toujours droit dans les yeux. Il joue Albi, comme Clermont ou Cardiff. Il ne sait pas jouer à 50%. C'est un jeune homme avec de fortes convictions, de fortes valeurs, sans compromis. Le gris, il ne connaît pas non plus. C'est aussi un énorme bosseur, il règle tout le monde chez les Pumas. C'est un animal... Vraiment, je l'aime beaucoup et ça me fait très plaisir d'avoir l'occasion de parler de lui. Je suis aussi très heureux de ce qui lui arrive.

Que représente ce Toulouse-Clermont ?

P. A. : Ce sera très très dur, en ce moment, Clermont est en très grande forme et ce match représente un choc entre deux grosses équipes du Top 14. Pour nous ce serait bien de les battre pour reprendre la première place, C'est une très belle affiche à jouer contre l'un des meilleurs du championnat. Maintenant, ce n'est pas une obsession pour nous de retrouver à tout prix la première place.

M. L. : C'est du plaisir ! C'est jouer contre des grands joueurs dans un grand stade avec un énorme public. Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de jouer des matchs comme ça. Je vais essayer de prendre le plus de plaisir possible.

Quelle sera la clé du match ?

P. A. : Ce sera un match très serré. La conquête, mais aussi l'équipe qui profitera le plus de ses occasions. C'est surtout la formation qui aura le plus de ballons propres, celle qui dominera le pack. Il faudra marquer dès que l'occasion se présente pour espérer l'emporter.

M. L. : En tant qu'avant, je pense aussi que la conquête sera la clé du match. Il faudra avoir la conquête la plus propre possible et perturber au maximum les ballons toulousains... en mêlée et en touche ! Celui qui aura le plus de ballon, c'est celui qui gagnera.

Toulouse-Clermont, ne serait-ce pas la finale idéale ?

P. A. : Je ne sais pas, c'est à vous journalistes de le dire. Si on me dit, vous jouerez la finale contre Clermont, cela signifie que nous aurons atteint le Stade de France et je signe tout de suite pour ça. Maintenant, le chemin est encore long. Etre en finale c'est bien, contre qui, après on s'en moque. Il faut se concentrer sur le match qui arrive, nous ne sommes pas encore qualifiés mathématiquement pour les demi-finales, il faut attendre.

M. L. : La finale idéale n'existe pas. C'est l'équipe la plus réaliste qui gagne. Pour le moment, nous jouerons les demies, mais ce genre de match se joue au détail près. On ne sait jamais. L'an dernier en finale contre Paris, je croyais qu'on allait gagner. Même à la mi-temps, je pensais qu'on allait gagner... On ne peut pas faire de pronostics en rugby. Mais ce qui est sûr, c'est que nous ne referons pas les mêmes erreurs.

Quelle question aimeriez-vous poser à l'autre ?

P. A. :(sans réfléchir) Il avait dit qu'il ne savait pas s'il allait continuer à jouer pour l'Argentine. Pourquoi avec la forme qu'il tient, hésite-t-il ?

M. L. : Je n'ai pas vraiment de question, je lui souhaite le meilleur. Il a tout pour faire une grande carrière et il le mérite bien... Ah si, j'ai une question, est-ce qu'il va bientôt se marier ?

Lequel de Nalaga ou Ledesma, conviendra-t-il de surveiller ?

P. A. :(éclat de rire) Je pense Mario Ledesma. Mario ne peut pas me marquer d'essai ici! Sinon, il va trop me chambrer après !

M. L. : Non, non, sûr, j'aimerai bien marquer mon sixième essai samedi, mais c'est bien Nalaga qu'il faudra surveiller.

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