Poitrenaud refait surface

Par Rugbyrama
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Le renouveau du stade Toulousain ces derniers temps coïncide avec la forme retrouvée de Clément Poitrenaud. Meilleur marqueur de la Coupe d'Europe (7essais), l'arrière brille aussi sur les terrains hexagonaux. Il est même pressenti pour débuter en n°15 av

Une coupable défaite à Llanelli l'avait privé de la lumière due à l'exploit: quatre essais pour lui en 50 minutes de rugby somptueux. Une distinction - joueur de décembre du Top 14 - une sélection dans la liste des 40, deux essais dimanche contre l'Ulster confirment: cet hiver, c'est Clément. "Ca va ! J'ai de bonnes sensations" , constate sobrement l'arrière toulousain quand on lui parle de regain. "On ne peut pas être en forme 12 mois sur 12. Il y a des périodes où, sans être euphorique, on a de bonnes sensations. En ce moment, c'est le cas pour moi, et d'autres beaucoup moins".

Justesse dans la prise d'initiatives, tranchant dans les interventions: les courses et la gestuelle de Poitrenaud traduisent la confiance revenue. Lui parle simplement d'un "retour à ce que l'on sait faire" au Stade, d'une prise collective de risques retrouvée, dans lequel tout le monde trouve son compte. "On s'était un peu égarés de ce que l'on voulait faire. On a remis à plat et cela rentre dans l'ordre au fil des matches. Notre façon de jouer a changé, et valorise des joueurs comme Cédric Heymans, Vincent Clerc ou moi qui aimons un jeu dynamique, tenter des actions ou relances à haut risque mais efficaces".

Palmarès

Voila comment Toulouse, sans lever encore tous les doutes sur son jeu, séduit de nouveau depuis un mois et demi, et revient dans les clous pour une place en demi-finales du Top 14, même en tenant compte d'une éventuelle défaite face au Stade Français samedi. Voilà comment Poitrenaud revient dans la course pour le poste d'arrière du XV de France, arboré pour la dernière fois en juin dernier en Roumanie (64-12), mais cédé à Julien Laharrague pour Afrique du Sud-France la semaine suivante.

Castaignède blessé, Laharrague et Elhorga desservis par les tests-matches de novembre et absents de la liste des 40, Brusque oublié: l'heure est (re)venue pour l'arrière toulousain de saisir sa chance, capricieuse depuis des débuts en bleu en novembre 2001, avec un XV de France rajeuni, audacieux et victorieux en Afrique du Sud. Car les 24 ans de Poitrenaud masquent un passé déjà riche (champion d'Europe 2003, 2005, de France 2001), un vécu de hauts et de bas, depuis son éclosion sur les écrans au milieu des Michalak, Jeanjean, minots vainqueurs du Bouclier de Brennus en 2001.

Une année de sélections déclinées sur blessures (2002), un Tournoi 2003 pas assez autoritaire pour contrer l'ascension de Brusque, une année 2004 un peu traumatisante entre sa bourde fatale en finale européenne Wasps-Toulouse (20-27) et la déroute face aux All Blacks (6-45), et voilà Poitrenaud qui disparaît du paysage jusqu'à Bucarest en juin. Aussi, mûri sans doute, "vigilant" en tout cas sur la vague actuelle car il sait "la chute toujours douloureuse", Poitrenaud aborde "sans pression supplémentaire" les échéances, à commencer par les retrouvailles avec le Stade de France, qu'il quitta sur un "bas" (13-40 en finale contre Biarritz). En rouge et noir samedi, en bleu bientôt, il a des revanches à y prendre.

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