Delmas: "On doit se lâcher"

Par Rugbyrama
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Biarritz s'est relancé en battant coup sur coup Perpignan et le Stade Français. Pour Jacques Delmas, co-entraineur des doubles champions de France en titre, le BO doit encore oser davantage s'il veut prétendre à un nouveau Bouclier de Brennus.

Après Perpignan, Paris. Encore rassurant sur le résultat et sur le fond?

JACQUES DELMAS: Paradoxalement, on fait (contre Paris) peut-être la plus belle entame de la saison, et on se retrouve menés de 10 points. Mais on a continué, on n'a pas été petit bras. On a vu des choses intéressantes, des gens qui osent faire des choses dans la défense. On sent l'envie de faire des passes, de prendre des initiatives. Il faut continuer, essayer de faire péter "la goupille" dans ce sens, et malgré cela garder notre efficacité. Mais si arrive à se lâcher, à continuer dans ce sens-la, je crois qu'on n'est pas encore morts.

Mais le BO aurait encore une fois pu payer de n'avoir pas tué le match?

J.D. : C'est toujours pareil, on retombe dans nos travers. On veut occuper le terrain mais on ne met pas les choses en place, on ne prépare pas notre jeu au pied, on est une fois de plus impatients, comme on peut l'être. Et on se grise parfois. Alors qu'on doit rester sereins et continuer d'engranger les points (comme à 10-10, une pénalité non tentée). C'est le problème: on demande aux joueurs de jouer, d'être enthousiastes, mais des fois ils se grisent.

Reste que Biarritz, revenu de loin, remontre des vertus pour aller loin?

J.D. : On s'est dit à un moment donné qu'on était au pied du mur, qu'il n'y avait plus de questions à se poser: finis les états d'âme, on fait un commando et on fera les comptes à la fin. Et quand je vois le match de Jérôme (Thion), ou de Thomas (Lièvremont) contre Paris, je me dis: Ca y est, on est repartis. On a vécu des moments difficiles, et dans ces moments les leaders se mettent en exergue: c'est une bonne chose pour nous, cela va être encore un plus.

Après une saison éprouvante, sentez-vous pourtant tenir le bon bout ?

J.D. : Voyez le vestiaire, il est calme. Il sait ce qui l'attend à Montpellier samedi, où il faut aller gagner. D'un week-end à l'autre tout peut basculer, tous les matches vont être une épreuve. On va essayer d'être dans les quatre (demi-finalistes) et ce qui arrivera après sera du positif par rapport aux difficultés que l'on a connues cette saison. Et on va donner à tout le monde un jour de repos de plus pour refaire de la fraîcheur mentale, car c'est peut-être de là que naîtra une belle aventure.

Votre avis sur le vaincu du jour, Paris, probable adversaire en demie?

J.D. : Paris reste Paris, même diminué. Mais c'est vrai qu'avec un garçon comme "Bibi" Auradou ils nous auraient encore plus fait souffrir au niveau de l'alignement, et ils n'avaient ni Hernandez ni Dominici, deux joueurs capables sur un coup de faire basculer le match. Donc il faut rester modestes, humbles, et si on doit les reprendre en demie, ce sera encore autre chose, avec sûrement encore plus de combat, de vigilance. Mais on n'en est pas là.

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