Massabeau : "Nous regardons devant"

Louis Massabeau, vous devez respirer un peu avec cette treizième place, en dehors de la zone rouge ?

Louis Massabeau.- Nous n'avons pas pris l'habitude de regarder le classement vous savez. C'est une sensation nouvelle, on va voir comment nous allons la gérer. Ce match contre Castres était capital parce qu'en cas de défaite, nous aurions été condamnés au Pro D2. C'est bien que nous l'ayons remporté.

Un déclic a-t-il eu lieu ?

L. M.- Il y aurait pu avoir un déclic si nous avions mis la manière. Or, nous avons eu beaucoup de mal. Je ne sais pas si c'est à cause de la coupure de sept semaines, mais notre début de deuxième mi-temps a été catastrophique. Physiquement, mais au niveau du jeu aussi. Nous avons fait beaucoup de fautes, des en-avant, et laissé le CO revenir. Il a fallu trois pénalités contre Castres dans le dernier quart d'heure pour gagner.

Vous semblez très timoré. Vous avez tout de même su remporter le match qu'il ne fallait pas perdre. N'est-ce pas l'essentiel ?

L. M.- Si bien sûr. Il nous fallait absolument cette victoire. Elle va nous permettre d'être plus confiants et de nous placer dans une bonne dynamique pour les prochains matchs. Clermont, le Stade français et Castres sont tombés à Jean-Dauger, ce n'est pas rien. Mais nous n'oublions pas que nous avons aussi perdu trois fois à domicile. Il va falloir être créatifs pour la suite. Ce qui va être important maintenant, ce sont les points de bonus.

C'est sûr ça que vous allez miser désormais ?

L. M.- Oui. D'ici la fin du championnat, nous allons à Clermont, à Agen, à Toulouse et à Brive, et nous recevons Narbonne et Bourgoin. Gagner ces deux matchs à la maison ne suffira pas pour nous maintenir. Il faudra absolument aller chercher des points de bonus, chez nous comme à l'extérieur.

Quels secteurs devez-vous travailler en priorité ?

L.M.- La conservation du ballon. C'est ce qui a pêché ce week-end encore contre Castres. Nous avons fait beaucoup d'en-avant, des fautes de discipline. Ça peut faire basculer les choses. Samedi soir, le match a tenu aux trois erreurs commises par les Castrais dans le dernier quart d'heure.

La trêve a-t-elle fait du bien au groupe ? Ça ne doit pas être facile de vivre toute une saison sous une telle pression.

L. M.- Ça va mieux oui. Faire autre chose que du rugby nous a resserrés. Depuis le début de la saison, nous avons appris à gérer, à jouer plus libérés. Vers l'automne, nous avions du mal à assumer notre place de relégable parce que nous ne nous y voyions pas. Aujourd'hui, nous regardons devant. Il y a vraiment un bon groupe à Bayonne. Nous sommes tous copains. Et si on s'en sort, ce sera en grande partie grâce à ça.