Les raisons des regrets narbonnais

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
Partager :

Narbonne est rentré bredouille de son voyage à Bayonne samedi. Une mauvaise opération pour les Audois qui ont raté le bonus défensif sur une pénalité manquée par Rosalen à la dernière seconde. Ils peuvent nourrir des regrets et ils savent pourquoi.

Le point laissé en route à Bayonne pourrait coûter cher à la fin de la saison. Les Narbonnais, très déçus à la sortie du match samedi soir, le savent bien. De nouveau relégables en treizième position, ils regrettent déjà cette pénalité des 40 m face aux poteaux non transformée par Cédric Rosalen à la dernière seconde. "C"est un point de perdu, déplorait l"ouvreur narbonnais à la sortie des vestiaires. Elle passe au ras du poteau. C"est comme ça."

Le futur Perpignanais n'était pas abattu pourtant. Parce qu'il sait que rien n'est joué encore (seulement cinq points séparent la lanterne rouge du huitième). Et parce que la défaite narbonnaise tient à bien plus que sa pénalité manquée : "Nous avons beaucoup de regrets, par rapport à l'entame de la deuxième mi-temps notamment", reprenait-il, faisant référence à l'en-avant de Balue sur le coup d'envoi qui a permis aux Bayonnais de marquer sur la récupération du ballon.

Autre facteur : le manque de réalisme. "Nous perdons trop de points, en première mi-temps notamment." Rosalen évoquait ici les neuf points laissés en route Ruiz et Boucquié. Le premier, ouvreur titulaire et auteur d'un insuffisant un sur trois dans ses tentatives de pénalités, fut très en difficultés face à la troisième ligne bayonnaise. Narbonne n'a pas marqué dans ses temps forts, quand Bayonne balbutiait son rugby en début de match.

C'est la raison pour laquelle beaucoup se demandaient, à l'issue de la rencontre, pourquoi Rosalen n'est pas entré en jeu plus tôt (52e). Le deuxième meilleur réalisateur du championnat a tout changé, en occupant le terrain très intelligemment notamment. A cette question de coaching, Régis Sonnes a répondu stratégie : "C'est un choix. Nous avions fait le même à Agen et nous avons gagné." Argument imparable.

Mais le manque de réalisme ne s'est pas limité au jeu au pied. La déficit en touche explique pas mal de choses également. Les Narbonnais ont perdu six ballons sur leurs lancers, dont quatre dans le premier quart d'heure. L'entraîneur des avants audois avait son explication : "Linde est l'un des meilleurs preneurs de balles en touche, défensives notamment. Je pense même que nous n'avons pas été si catastrophiques. J'ai vu beaucoup de vidéos et certaines équipes ont eu beaucoup plus de difficultés que nous ici."

En attendant, pas facile de dérouler dans ces conditions. Le pilier Bonzolé Mololo confirmait : "Nous peinons en conquête au début du match alors que c'est Bayonne qui est sous pression. Ce sont ces vingt premières minutes qui font la différence avec la victoire à Agen. Nous sommes extrêmement déçus." En Top 14 , la frontière entre bonheur et désespoir est décidément bien mince.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?