Le bilan: Brive

TOUR D'HORIZON:

Brive nourrissait de belles ambitions en début de saison. Le club corrézien ne pensait peut-être pas atteindre le dernier carré mais se serait bien vu européen avec son nouveau propriétaire, l'industriel Daniel Derichebourg. Mais voilà, la salade a rapidement tourné au vinaigre avec sept défaites lors des huit premières rencontres et une place de lanterne rouge. Exit Laurent Rodriguez, place à l'Australien Tim Lane... qui ne fera pas vraiment mieux en cédant sa place après six journées. Malgré l'arrivée pour le remplacer de Michel Peuchlestrade, le club n'arrive pas à trouver la sérénité et les joueurs, dans cette situation perpétuellement instable, ne donne pas le meilleur d'eux-mêmes.

Avant la trêve internationale, le CA Brive est donc toujours relégable. Heureusement Zorro arrive en la personne de Patrick Sébastien. Avec Jean-Marie Soubira et Richard Crespy, il insuffle aux Corréziens l'esprit maison, celui des valeurs et du courage, qui avait permis au club de trôner sur le toit de l'Europe dix ans plus tôt. Trois victoires en cinq rencontres permettent finalement d'obtenir le maintien. Avec l'arrivée l'année prochaine de Laurent Seigne, autre homme fort du titre européen en 1997, Sébastien espère redonner à Brive son lustre d'antant. Reste à savoir si les recettes du passé fonctionneront pour l'avenir.

LE TOP: Le retour de Sébastien

Sans lui, Brive serait sans doute en Pro D2 à l'heure qu'il est. Patrick Sébastien n'a pourtant pas fait de miracle. Il a simplement confié les clés de la maison à des hommes de confiance, des hommes du cru: Soubira et Crespy. Les deux entraîneurs ont relancé Maxime PetitJean, "banni" par Tim Lane, et auteur d'une fin de saison impressionnante. Sébastien veut désormais installer durablement le club dans les cinq premiers du championnat mais il veut aussi prendre son temps. "On ne va pas viser l'Europe dès l'année prochaine", a-t-il avoué récemment, preuve qu'il ne se prend pas pour superman.

LE FLOP: L'instabilité du banc

Si l'on excepte la nouvelle coupe de cheveux de Sébastien - pas franchement une réussite mais ce n'est pas ici le sujet - Brive a surtout pêché en se voyant trop grand. Les dirigeants ont fait valsé les entraîneurs plus vite que la musique et ont cru que le messie était arrivé en la personne de Tim Lane et de l'ouvreur australien, Tim Donnelly. Annoncé comme un "crack", le joueur de 27 ans n'a rien montré du tout. D'ailleurs, il a déjà signé pour la province irlandaise du Connacht.

LE MEILLEUR JOUEUR: Maxime Petitjean

C'est un futur grand, c'est clair. L'ouvreur de 23 ans a été l'un des artisans du maintien. Peu utilisé, voire écarté lors du règne de Tim Lane, Petitjean a retrouvé sa place de titulaire après la trêve internationale et Brive, une qualité de jeu. Son association avec Jean-Baptiste Péjoine à la mêlée s'est révélée fructueuse, son jeu au pied et sa précision de buteur (152 points) également. Meilleur buteur et réalisateur du club, il était même de la pré-liste de Bernard Laporte pour la Nouvelle-Zélande.

LA REVELATION: Filimone Bolavucu

Le Fidjien n'a pas beaucoup joué cette saison. A peine, la moitié des rencontres (11) mais il a pris part aux six dernières quand Brive s'est réveillé. Il termine meilleur marqueur du club avec 5 essais dont deux à Narbonne où le CABCL s'est assuré à 99% du maintien grâce au bonus offensif (42-21). Arrivé en début de saison en provenance du club de Bay of Plenty (Nouvelle-Zélande, NPC), le puissant joueur de 26 ans (1m94, 88 kg) devrait encore être d'une aide précieuse aux Corréziens l'année prochaine.

LES CHIFFRES CLES:

Meilleur classement: 9e (16e et 25e journée)
Plus mauvais classement: 14e (2e, 8e et 21e journée)
Classement attaque: 12e (419 points)
Classement défense: 9e (516 points)
Classement domicile: 14e (33 points)
Classement extérieur: 7e (17 points)
Meilleur réalisateur: Maxime Petitjean (162 points)
Meilleur buteur: Maxime Petitjean (152 points)
Meilleur marqueur: Filimone Bolavucu (5 essais)