Broncan: "Tout donner"

Par Rugbyrama
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Pour Henry Broncan, arrivé au chevet d'Agen, il faudra livrer un combat terrible face au Stade Français pour assurer le maintien. Pour le technicien gersois, qui assiste depuis 15 jours un groupe "traumatisé", Agen "ne mérite pas de rester en Top 14" s'il

HENRY BRONCAN, quel sentiment domine avant ce match dramatique, historique ?

De l'inquiétude déjà, de la crainte mais aussi une folle espérance: celle de voir encore Agen dans l'élite du rugby hexagonal la saison prochaine. Si on ne bat pas le Stade Français samedi, cela voudra dire quelque part qu'on ne mérite pas de rester dans le Top 14. C'est une finale pour nous. Le maintien, le groupe l'aura sans doute perdu avant mais on a l'occasion de se sauver sur ce dernier match, il faut sauter dessus. Jouer, gagner pour ne rien regretter.

Comment sentez-vous le groupe avant cette ultime échéance ?

De mieux en mieux. J'ai découvert un groupe traumatisé, fragilisé, meurtri mais les joueurs sont à l'écoute. Ils ont tous conscience de la gravité de la situation. Je les sens tous focalisés sur le même objectif: la victoire, même ceux qui vont partir.

Mais même une victoire pourrait ne pas suffire?

Ne me parlez pas des quatre essais et de la victoire bonifiée qui sera peut-être nécessaire pour se sauver. On fera les comptes après.

Qu'attendez-vous des joueurs ?

Qu'ils soient prêts à livrer un terrible combat, à se faire violence, à tout donner sur ce dernier match. Le SMIC du rugbyman, c'est l'engagement. Mais face à des équipes comme le Stade Français, cela ne suffira pas. Il faudra donner beaucoup plus. Toujours plus.

Quel regard portez-vous sur le leader du championnat ?

C'est une des plus belles équipes du championnat, la plus complète peut-être. Je sais qu'ils vont venir pour gagner, je connais suffisamment Fabien Galthié. Ils ont des petits problèmes en première ligne. On me parle d'éventuelles mêlées simulées, je n'y crois pas un seul instant. Les mêlées seront âpres et disputées. Comme toujours. Le Stade Français sera le favori logique de la rencontre, mais les favoris ne gagnent pas à tous les coups.

Agen aussi a ses soucis d'effectif, avec la rechute de Mathieu Barrau...

J'ai réussi l'exploit de casser trois joueurs en dix jours d'entraînement (Jérôme Miquel, Sorin Socol et Mathieu Barrau, NDLR), c'est une faute professionnelle ! Plus sérieusement, cela fait partie des risques du métier. Mais on continue de manger notre pain noir.

Selon vous, quelle sera la clé du match ?

Le public. On doit le sentir derrière nous. Il faut que les vrais supporters nous encouragent, nous poussent, nous subliment. Sur ce match, Agen va compter ses vrais amis. Je sais que les joueurs seront prêts, ils auront sans doute besoin d'un petit coup de pouce.

Dans ce groupe que vous découvrez, quelle impression vous fait Rupeni Caucaunibuca, loin de son spectaculaire rendement de l'an passé ?

On apprend à se connaître. De toute ma carrière, je n'ai jamais vu un joueur avec un tel potentiel. Il est doué. J'espère qu'il sera encore avec nous la saison prochaine. C'est quelqu'un qu'il faut savoir prendre, mais c'est un joueur avec lequel j'ai vraiment envie de travailler, de m'investir. Il le mérite.

Qu'est-ce qui vous fait croire aujourd'hui qu'Agen peut battre Paris ?

Parce qu'il faut gagner ce match. On a 80 minutes pour inverser la tendance, on doit tout donner. Et puis dimanche il fera jour. Et j'espère qu'on se réveillera en Top 14..

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