Marti: "Sur la formation, les principaux fautifs, ce sont nous les présidents"

  • Laurent MARTI  - bordeaux bègles toulouse - 17 aout 2013
    Laurent MARTI - bordeaux bègles toulouse - 17 aout 2013
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Lucide quant à la qualité générale du Top 14, le président de Bordeaux-Bègles Laurent Marti a profité de l'arrivée dans son staff de l'entraîneur tarbais Pierre-Henry Broncan, chargé du recrutement et de la formation, pour pointer les maux qui gangrènent le rugby français.

Pourquoi avez-vous créé ce poste spécifique pour Pierre-Henry Broncan ?

Laurent MARTI: J'ai fait le constat que le rugby français doit faire mieux. Il dispose de toutes sortes d'atouts et d'avantages, comme celui de regrouper les meilleurs joueurs de la planète mais pour autant il y a pas mal de bâts qui blessent, comme la qualité du jeu. Quand on joue contre les clubs britanniques, on voit autre chose, un jeu plus léché qu'en Top 14, derrière notamment. J'ai le sentiment que le French Flair a franchi la Manche.

Dans votre viseur, c'est la formation qui est en cause ?

L.M.: Globalement, il y a un gros problème de formation. Mais au final, je me dis après réflexion que les principaux fautifs, ce sont nous, les présidents. Au lieu de vraiment se regarder dans la glace, on laisse les managers dirent que ce sont les arbitres le problème, que c'est Marcoussis, puis un coup c'est la LNR, un coup la FFR, un coup c'est Canal +. Ça ne s'arrête plus. Ce sont nous, les présidents, qui sommes décisionnaires et qui devons prendre des mesures. La première mesure, c'est de dire à nos managers "et si vous commenciez à jouer avec tous les joueurs dont vous disposez". Au delà du résultat qui nous est imposé à tous, il faudrait quand même qu'on se creuse un peu plus la tête et se demander si on travaille assez et si on travaille bien surtout. Pour les déclarations médiatiques, put..., on a tout un tas de champions du monde, et je mets les miens dedans. Tout le monde parle. Mettons nous tous au travail, Messieurs.

Au niveau du recrutement, vous nous avez habitué à dénicher des perles rares comme Avei, Talebula. Dans ce secteur aussi, c'est devenu compliqué ?

L.M.: Les différents entraîneurs que j'ai eus ont souvent fait du bon travail mais ont rarement eu la disponibilité mentale pour se pencher à fond dans le recrutement tel que je le conçois, un travail de fond, régulier, qui demande des heures et des heures de visionnage. C'est difficile de préparer un match à Montpellier et se projeter sur l'avenir. C'est une réflexion que j'ai dû mener, toujours en relation avec les entraîneurs, en étant quand même tête chercheuse, à me taper des vidéos en permanence pour ensuite leur soumettre des joueurs. Je crois que c'est une des clés, une des explications de la petite réussite de l'UBB et je me dis qu'il faut renforcer ce poste-là avec Pierre (Broncan) qui est passionné comme moi, qui est obsédé par rapport à ce sport.

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