Palisson : "Je ne vais fesser personne"

Par Rugbyrama
  • Alexis PALISSON - 20.11.2010 - France
    Alexis PALISSON - 20.11.2010 - France
Publié le
Partager :

Alexis Palisson, dont les débuts en Bleu lors de la tournée en Australie en 2008 avaient été marqués par la polémique née de ses propos sur Tuqiri déformés par la presse locale, retrouve les Wallabies ce samedi, au stade de France. A l’aile, après avoir été titularisé à l’arrière contre l’Argentine.

Il est beaucoup question de l’animation offensive des Wallabies. Que pensez-vous de leur triplette arrière ?

Alexis PALISSON : James O’Connor, Kurtley Beale et Drew Mitchell sont de jeunes joueurs, avec trois profils différents qui apportent beaucoup à leur équipe. Ils ont trouvé une complémentarité et sont tous les trois très dangereux. Le plus gros danger pour nous serait de les laisser jouer, de les attendre. Il faut opposer notre jeu au leur. Montrer que l’on possède, nous aussi, des qualités derrière.

Les turnovers, les problèmes de communication ont été stigmatisés cette semaine. Qu’avez-vous fait pour les régler ?

A.P. : La première solution, c’est le staff qui l’a apporté en reconduisant quasiment la même équipe. Avec de la continuité, les choses devraient aller en s’améliorant. Mais il faut bien voir que nous rencontrons ces problèmes à cause du temps que l’on passe ensemble. Ce n’est pas un hasard si les Australiens ont un jeu aussi léché au vu du temps dont ils disposent pour s’entrainer tous ensemble. Nous n’avons que quelques semaines. On devrait avoir une meilleure cohésion samedi. Il faut nous laisser du temps. On a une belle équipe derrière. Nous le verrons sur le long terme.

Etre déplacé de l’arrière à l’aile change-t-il quelque chose pour vous ?

A.P. : Non. L’important, c’est de porter le maillot de l’équipe de France, quel que soit le poste. Si les sélectionneurs me demandaient de jouer centre, je le ferais. A l’aile ou à l’arrière, je prends le même plaisir. Il n’y a que la préparation qui change un peu.

Vous êtes un des rares à avoir été des trois matchs de novembre. Avez-vous le sentiment d’avoir la confiance de Marc Lièvremont ?

A.P. : C’est évident. En étant deux fois titulaire et une fois remplaçant, j’ai de la chance. Et je veux en profiter. Les moments en bleu sont exceptionnels, mais ils passent très vite. J’ai aussi des devoirs, je ne veux pas décevoir les coachs qui me font confiance. A mon poste, la concurrence fait rage, avec des joueurs aux profils divers. Il n’y a pas de hiérarchie établie. Cela m’oblige encore plus à être performant, j’en ai conscience.

Tuqiri n’étant pas là, qui allez-vous "fesser" cette fois ?

A.P. : Personne. J’ai toujours eu beaucoup de respect pour cette équipe d’Australie. Je me suis retrouvé lors de ma première sélection, piégé par des journalistes australiens qui avaient totalement déformé mes propos. Je n’avais jamais connu une telle exposition médiatique. C’était très étrange. J’étais trop vert. Pour revenir à aujourd’hui, il n’y a pas de "fessées" à mettre, que du respect à avoir pour ces joueurs australiens qui ne sont pas loin d’être les meilleurs du monde.

Malgré cette mésaventure, ces tests de 2008 en Australie restent de bons souvenirs ?

A.P. : Bien sûr. Ils correspondaient à mes premières sélections en bleu. Même si nous avions reçu de belles déculottées, ça ne s’était pas trop mal passé pour moi. Je ne pouvais pas le montrer face à la détresse de mes partenaires dans le vestiaire, mais au fond de moi, j’étais satisfait. L’Australie reste un bon souvenir personnel. Il ne me manque plus qu’une victoire contre elle.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?