Bleus : Desseins peu animés

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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L'équipe de France s'est montrée particulièrement stérile dans le secteur offensif lors de la victoire face à l'Argentine (15-9). Marc Lièvremont lui-même a révélé que ce chantier avait pris du retard mais reste persuadé que les Bleus ont le potentiel pour proposer un jeu plus ambitieux.

Trois essais à Nantes face aux Fidji dont deux à zéro passe, aucun contre l'Argentine lors de la deuxième sortie à Montpellier. Le bilan offensif des Bleus lors de cette tournée d'automne est pour l'instant passable, à l'image de cette année 2010, où l'attaque française n'aura brillé qu'une seule fois. C'était face à... l'Italie lors du Tournoi des 6 Nations. Ce jour-là, six essais avaient été inscrits. Depuis, les hommes de Marc Lièvremont peinent à trouver des solutions pour franchir la ligne adverse. Et cela a été une nouvelle fois criant ce samedi à Montpellier face aux Pumas. Pourtant, ce chantier primordial avance selon le sélectionneur qui s'est montré satisfait "de la variété proposée dans les lancements de jeu et des bonnes impulsions." Il évoquait même une certaine ambition, annihilée par des fautes techniques et l'impatience près des lignes.

Du retard sur le calendrier

Seulement, l'animation offensive tricolore paraît aujourd'hui au point mort et le staff technique était forcément de reconnaître quelques lacunes après avoir visionné la vidéo. "On ne fait pas toujours les bons choix et notre gestion n'est pas très bonne, analysait Emile Ntamack, nous n'avons pas su accélérer ou ralentir le jeu quand il le fallait." De son côté, le sélectionneur devait juger la prestation de Damien Traille, nouveau dépositaire du jeu, et il prenait soin de bien choisir ses mots : "Il a été à l'image de l'équipe. Il a su se montrer propre dans certaines choses mais il a commis plusieurs fautes de timing, notamment parce qu'il a certainement trop porté le ballon, mais il n'a pas été aidé par des soutiens mal placés." Autant avouer que la prestation des Français est inquiétante après trois saisons passées dans l'approximation et les changements stratégiques : "Nous ne sommes pas en avance sur ce chantier mais l'essentiel est d'être convaincu de notre potentiel et nous avons une marge de progression intéressante. L'important est de savoir que notre projet est validé et compris par les joueurs."

Une nouvelle façon de travailler

Et ne parlez surtout pas des autres nations à Marc Lièvremont qui balayé d'un revers de la main le travail entrepris par l'Angleterre depuis de très longs mois pour les résultats que l'on connaît aujourd'hui. "Il est impossible de comparer. Les Anglais ont le temps de travailler avec notamment beaucoup plus de stages." Pourtant, Emile Ntamack, chef de chantier de la ligne d'attaque, a clairement fait comprendre qu'il allait changer son fusil d'épaule : "Nous manquons de repères communs. L'envie était là face à l'Argentine mais nos lacunes étaient trop importantes pour enchaîner et inscrire des points. Jusqu'à maintenant, nous ne faisions que très peu de séances d'entraînement en opposition pour préserver nos joueurs et conserver de la fraîcheur. Je crois pourtant que nous avons besoin de travailler en opposition et nous allons devoir en faire dès cette semaine pour être confrontés à la pression adverse et à la défense." Un changement de méthode qui résonne comme une ultime tentative pour enfin trouver un remède aux problèmes offensifs des tricolores.

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