Bleus: un jeu en question

Par Rugbyrama
  • Francois TRINH DUC - juin 2010 - France Argentine
    Francois TRINH DUC - juin 2010 - France Argentine
Publié le Mis à jour
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A un an de la Coupe du monde, le sélectionneur du XV de France Marc Lièvremont est conscient de la grande "médiocrité" du jeu pratiqué cet été par ses troupes. Surtout, il est forcé de reconnaître que son équipe ne progresse plus. Ce qui remet en cause les ambitions initiales du plan de jeu.

Après trois saisons passées à la tête de l'équipe de France, le sélectionneur Marc Lièvremont est toujours à la recherche d'un style et d'un plan de jeu bien définis pour son équipe. Après avoir prôné la prise d'initiatives, l'offensive à outrance pendant les premiers mois de son mandat, il a ensuite opéré un virage à 180 degrés pour revenir à des bases solides et à un jeu de contre-attaque. Un revirement de situation qui a permis aux Bleus d'obtenir des résultats l'hiver dernier en réalisant le Grand Chelem lors du Tournoi des 6 Nations. Un plan de jeu dans la pure tradition anglo-saxonne où le pragmatisme et l'efficacité sont les clés de la réussite. Et les dernières performances ne permettent d'entrevoir une évolution dans les prochains mois selon le propre aveu du sélectionneur : "On retrouve les mêmes lacunes. On oublie de se faire violence et on retombe dans tous ces travers, dans la construction de notre rugby et de notre groupe. Au-delà de ces deux sévères défaites, il y a une forme de retour en arrière. L'été va passer, les joueurs vont se reposer, on va reconstruire mais c'est difficile d'avancer et de tirer des enseignements positifs de cette tournée."

Ne plus se chercher d'excuses

Marc Lièvremont apparaît surtout dépité et dans le flou au moment d'attaquer la dernière ligne droite vers la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Les interrogations sont nombreuses et définir un plan de jeu plus évolué lui semble aujourd'hui impossible : "Il y a la possibilité aussi de réduire nos ambitions de jeu, mais nous n'avons même pas les armes. Essayer de pratiquer un rugby plus pragmatique à l'image de celui des Sud-Africains, mais pour cela il faut avoir une cohérence en terme de jeu au pied, de gain du ballon dans les airs. C'est un jeu plus réducteur que d'autres qui s'appuie sur des armes plus cohérentes." Des armes que les Bleus avaient su trouver cet hiver mais qui se sont révélées inefficaces en raison notamment de l'implication des joueurs lors de cette tournée : "On espère aussi que ce grand coup de pied au cul va permettre à chacun de rebondir dans le bon sens en pointant du doigt leurs insuffisances, physiquement et même techniquement, parce que même là-dessus, on n'est pas sauvé. La pauvreté de nos transmissions, de nos attitudes au contact, de notre jeu au pied, ça fait beaucoup trop." Et le sélectionneur ne veut plus se montrer indulgents avec ses joueurs, conscient que l'heure n'est plus aux tergiversations mais aux résultats : "Déjà commencer à se trouver des excuses c'est commencer à renoncer et à perdre."

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