Audrin où vont les choses...

Par Rugbyrama
  • Yoan Andrin - France A - Juin 2010
    Yoan Andrin - France A - Juin 2010
Publié le Mis à jour
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Auteur d'un doublé face aux Etats-Unis, Yoan Audrin s'est adjugé, avec quatre essais en trois matchs, le titre de meilleur marqueur de la Churchill Cup. Le Castrais fut l'une des rares satisfactions de l'équipe de France A lors de cette compétition. De quoi ambitionner plus ?

D'abord, il n'aurait même pas du partir. Positionné dans la liste cachée de Marc Lièvremont durant le Tournoi des VI Nations, Yoan Audrin avait vu sa cote baisser en fin de saison parallèlement à la courbe de performance du CO. Au point de ne figurer en première instance dans aucune des deux listes délivrées par le sélectionneur national...

Mais le bon génie qui l'avait si souvent oublié ces derniers mois s'est enfin penché sur le sort de l'enfant de Pézenas. Ou s'est fracassé sur la cheville de Yann David, c'est selon. Toujours est-il que le Toulousain, blessé en finale de la H Cup, dut déclarer forfait. Entrouvrant enfin la porte de France A au zébulon du CO qui, surprise, se vit désigner l'aile... "C'est vrai que je pensais surtout jouer au centre. Cela dit, lors des premiers entraînements, j'ai vite compris que j'allais surtout évoluer à l'aile. Cela ne m'a pas déçu plus que cela, puisque déjà en club on me fait souvent confiance aux deux postes... Je prends ce qu'on me donne : l'important, c'est de jouer."*

Un tiers des essais français

A trente ans, l'ex-Montalbanais n'a en effet plus de temps à perdre. Titularisé pour le premier match face à l'Uruguay, Audrin fit ainsi une première fois parler la poudre avant de récidiver dès son entrée en jeu face au Canada pour un essai malheureusement insuffisant. Avant de connaître son apothéose face aux Etats-Unis, matérialisé par un doublé. D'abord à la conclusion d'un côté fermé bien négocié par Kayser et Dupuy, puis au terme d'une jolie manoeuvre de Jonathan Wisniewski sur un ballon de contre. Un doublé qui place le Castrais à égalité avec l'ailier des Wasps Tom Varndell quant au classement des meilleurs marqueurs de la Churchill Cup. Anecdotique ? Bien sûr. Mais pas sans valeur pour autant... "Je suis évidemment heureux, pour mes premières sélections, d'avoir pu inscrire quatre essais en trois matchs... Mais je n'en tire pas tellement de gloire, car le plus gros du boulot avait été fait avant. Moi, je n'ai fait que ce que l'on me demandait, à savoir être là au bon moment et courir."

Oui... Sauf qu'aucun autre ailier parmi la sélection n'a été en mesure de le faire. Même si, à en croire Audrin, les raisons de cette inefficacité sont multiples. "Nous avons essayé de mettre en place quelque chose de compliqué en très peu de temps, avec des joueurs qui n'avaient pas l'habitude d'évoluer ensemble, le tout en sortant tout juste d'un championnat pas facile... Il ne faut pas se cacher derrière ces excuses, mais on sent évidemment que tous les joueurs sont très fatigués." Fatigués oui, mais heureux, à l'image de l'Héraultais qui, durant ces trois semaines, en a profité pour découvrir de nouveaux partenaires. "L'équipe de France permet de rencontrer des joueurs que l'on joue deux fois par an en club. Des joueurs que l'on ne connaît pas, que l'on n'apprécie pas, parfois... Et finalement, on s'aperçoit en équipe de France que l'on n'est pas si différents que ça... C'est en cela que ces tournées sont de grands moments." D'autant plus lorsque l'on marque tout seul un tiers des essais de sa formation... De quoi inciter les sélectionneurs à réviser leur jugement ? Audrin où vont les choses, allez savoir !

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