Ashton: "Créer une dynamique"

Qu'attendez-vous de ce deuxième match contre l'équipe de France?

Brian ASHTON: L'objectif numéro un, c'est de gagner ce match, tout simplement. Les joueurs qui portent les couleurs de l'Angleterre ont la volonté de gagner chaque match, point à la ligne. L'autre objectif, c'est de voir notre jeu s'améliorer, qu'il aille de l'avant et prenne une nouvelle dimension.

A quel niveau situez-vous votre équipe à trois semaines du Mondial?

B.A. : Nous ne nous faisons pas d'illusions. Si nous continuons à jouer comme ça, nous ferons bonne figure à la Coupe du monde, je n'en doute pas, mais nous n'irons pas jusqu'où nous voulons aller, c'est-à-dire jusqu'au bout...

Que vous manque-t-il?

B.A. : A la fois peu et beaucoup de choses. Tout le monde travaille très dur à l'entraînement, c'est vrai, mais il nous manque une dynamique. J'espère que ce match nous permettra de la créer après la déception du week-end dernier. Il y a beaucoup de pression sur des joueurs qui jouent leur place pour la Coupe du monde. Ils doivent faire mieux que ceux qui ont joué samedi à Twickenham. On doit notamment concrétiser notre domination territoriale, tout en restant solides devant. La performance de notre pack sera très importante.

Quelle est la principale différence par rapport au match de samedi dernier?

B.A. : C'est que l'on joue à l'extérieur et nous n'avons pas été très bons loin de nos bases ces trois dernières années. Il faut commencer à régler ça samedi. Cela dit, nous avons des joueurs de caractère, donc je ne pense pas qu'il y ait une grande différence entre jouer à domicile et à l'extérieur. Je crois que depuis ma prise de fonctions, je n'avais jamais eu autant de fortes personnalités en même temps. Ca change tout. Ils sont aptes à relever le défi.

L'équipe d'Angleterre a tout de même connu de grosses difficultés en déplacement cette année, notamment en Irlande et en Afrique du Sud. Vos ne craignez pas une nouvelle déroute à Marseille, où l'ambiance est très chaude?

B.A. : Franchement, je ne crois pas que cela soit comparable. Encore une fois, et sans faire injure aux joueurs qui avaient débuté à Croke Park ou à Bloemfontein, je crois que ce groupe est bien plus fort mentalement. Je veux justement des joueurs forts dans leur tête, qui ont connu des gros matches. C'est ce qui fera la différence pendant la Coupe du monde.

Vous n'avez donc pas peur?

B.A. : Bien sûr que non. Au contraire. Je suis ravi de jouer dans un environnement hostile, car c'est ce que nous allons rencontrer pendant toute la durée du Mondial. Ce match de Marseille est donc une parfaite préparation à cet égard.