Face aux All Blacks, les Bleus vont s’envoyer "comme des dingues"

  • Kevin Gourdon (XV de France) - 19 novembre 2016
    Kevin Gourdon (XV de France) - 19 novembre 2016
  • Guy Novès (XV de France) - novembre 2016
    Guy Novès (XV de France) - novembre 2016
  • Virimi Vakatawa (XV de France) face à l'Australie - 19 novembre 2016
    Virimi Vakatawa (XV de France) face à l'Australie - 19 novembre 2016
  • Louis Picamoles (XV de France) face à l'Australie - 19 novembre 2016
    Louis Picamoles (XV de France) face à l'Australie - 19 novembre 2016
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XV DE FRANCE - Samedi prochain (21 heures), le XV de France disputera son dernier test-match face à la meilleure équipe du monde : les All Blacks ! Les Bleus peuvent-ils vraiment rivaliser ? Faut-il corriger certains secteurs ? Face à l’intensité proposée par les Néo-Zélandais, les Français se sont fait la promesse de s’envoyer comme jamais.

Oui, France-Australie était un grand match de rugby ! Un test ponctué de mouvements collectifs séduisants et d’un suspense étouffant jusqu’au drop manqué par Camille Lopez. Mais pour tout ceux qui avaient jeté un œil sur Irlande - Nouvelle-Zélande quelques minutes plus tôt, la rencontre de Saint-Denis avait finalement les contours d’une sympathique récréation. Oui, le Irlande - Nouvelle-Zélande (9-21) orchestré à l’Aviva Stadium s’est invité, à l’instar du premier test historique disputé à Chicago (40-29), dans le livre d’or des rencontres épiques où l’affrontement rejoint le sublime. Au moment de se présenter face aux médias après leur défaite contre les Wallabies (23-25), les élus de Guy Novès n’avaient pas eu le temps de décortiquer ce duel titanesque et "d’apprécier" l’écart d’intensité avec leur propre prestation.

Guy Novès (XV de France) - novembre 2016
Guy Novès (XV de France) - novembre 2016
Beaucoup de joueurs m'ont dit qu'ils avaient rarement joué une rencontre aussi dure (Yannick Bru)

Et c’est là la première interrogation autour de ce dernier test de novembre. Affaiblis par les Samoans et désormais bien rincés par les Wallabies, dans quel état de fraîcheur physique les Bleus se présenteront-ils ? Auront-ils les ressources pour imiter la prestation impressionnante de bravoure des coéquipiers de Jamie Heaslip ? Il y a beaucoup de joueurs qui m'ont dit dans les vestiaires qu'ils avaient rarement joué une rencontre aussi dure, nous confiait samedi soir l’entraîneur des avants Yannick Bru. On est sur les standards d'un très bon match international. Un standard que les joueurs français ont souvent bien du mal à reproduire en l’espace de huit jours.

Virimi Vakatawa (XV de France) face à l'Australie - 19 novembre 2016
Virimi Vakatawa (XV de France) face à l'Australie - 19 novembre 2016
On sait se remettre en question. On va retourner au mastic ! (Kevin Gourdon)

Si le projet de jeu mis en place par Guy Novès a réconcilié le XV de France avec les amoureux du beau jeu, le sélectionneur devra néanmoins recadrer ses joueurs trop souvent absents dans les tâches obscures à commencer par les rucks où Kieran Read, Ardie Savea ou Liam Squire seront tout aussi pénibles à écarter que David Pocock. On a quand même pas mal perdu de ballons dans ce secteur, rappelle le troisième ligne Kevin Gourdon. On n’a pas été assez performants, pas assez précis. On a été assez apathiques. Quand on respecte les structures, ça fonctionne bien mais quand on tombe dans le chacun pour soi, les Australiens ralentissaient tous nos ballons. Il faut qu’on se recentre sur notre jeu pour poser des problèmes aux All Blacks. Mais on est de grands garçons. On sait se remettre en question. On va retourner au mastic.

Louis Picamoles (XV de France) face à l'Australie - 19 novembre 2016
Louis Picamoles (XV de France) face à l'Australie - 19 novembre 2016
On ne va pas renier notre rugby parce qu’on joue les All Blacks. Il ne faut pas jouer petit bras (Louis Picamoles)

Bousculés par les Australiens sur des ballons portés, les Bleus doivent s’attendre à subir des séquences visant à les asphyxier. Auront-ils intérêt à censurer leur nouvelle philosophie de jeu pour revenir sur des basiques qui ont souvent guidé le rugby français vers des moments d’anthologie ? On ne va pas renier notre rugby parce qu’on joue les All Blacks, coupe le troisième ligne Louis Picamoles. Il ne faudra pas être timide et jouer petit bras. Quand je vois les mecs après le match, tout le monde est déterminé. De toute façon, il n’y a pas grand monde qui va miser sur nous. En revisitant le dernier Irlande - Nouvelle-Zélande, difficile en effet de miser sur un succès tricolore. A moins que la confiance retrouvée depuis la prise de fonction de Guy Novès ne sublime les âmes frappées du Coq. On a envie de s’éclater et de donner beaucoup, insiste le trois-quarts centre Wesley Fofana. On sait que les All Blacks peuvent nous en mettre beaucoup si on n’est pas prêt. Alors, on va s’envoyer comme des dingues ! Un teasing alléchant !

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