Guillamon : "En 2012, je n’étais pas légitime"

  • Antoine Guillamon (MHR) / Top 14
    Antoine Guillamon (MHR) / Top 14
  • Antoine Guillamon a débuté la rencontre au sein de la première ligne d'Oyonnax
    Antoine Guillamon a débuté la rencontre au sein de la première ligne d'Oyonnax
Publié le
Partager :

TEST MATCH - Antoine Guillamon (26 ans) a retrouvé les Bleus cette semaine à Marcoussis, un peu plus de cinq ans après avoir intégré une première fois le groupe France à l’occasion d’une tournée d’été en Argentine. Le pilier montpelliérain revient avec un recul rare sur cette étape de sa carrière et sur les clés de son évolution qui lui ont permis d’être rappelé en bleu.

Comment avez-vous vécu ce retour dans le groupe France ?

Antoine Guillamon : Cela me fait évidemment très plaisir. J’avais été convoqué en 2012 pour la tournée en Argentine mais je n’avais honnêtement pas lieu d’y être. C’était compliqué pour beaucoup de raison, notamment parce que je n’étais pas légitime dans le groupe. J’étais trop jeune ! Je n’avais fait qu’une moitié de saison en Top 14 et je n’avais pas d’expérience. À la décharge du staff de l’époque, il ne pouvait pas prendre de joueurs issus des clubs en demi-finales du Top 14. Il avait fait le pari d’emmener un espoir à chaque poste, avec plus ou moins de réussite.

Regrettez-vous d’avoir été en Argentine à cette époque ?

A.G. : Je pars du principe que tout ce qu’on a fait avant nous amène au point où on en est aujourd’hui. Donc non, je ne regrette rien. Cela m’a permis de grandir, d’analyser ce qui allait et surtout ce qui n’allait pas. Mais c’est vrai qu’à cette époque, les regards étaient portés sur moi. On attendait que je sois à un certain niveau et je n’y étais pas du tout.

À Lyon, je pesais 150 kilos et j’étais cramé au bout d’une demi-heure

Pensez-vous vous être un peu égaré et avoir perdu du temps sur votre progression ?

A.G. : Je ne sais pas si je devais avoir une progression plus rapide ou plus lente. J’ai eu celle que j’ai eu, et qui m’a amené où j’en suis aujourd’hui. Maintenant, peut-être que si j’avais eu d’autres formes de travail, cela aurait été mieux pour moi.

Quels axes de travail avez-vous priorisé et développé durant votre carrière ?

A.G. : J’ai entrepris deux gros travaux sur la mêlée et le déplacement, qui sont des points essentiels pour un pilier moderne. Je sais que je reste très perfectible en mêlée et je dois continuer à travailler là-dessus. En ce qui concerne le déplacement, j’ai beaucoup été inspiré par Carl Hayman quand j’étais plus jeune. Il était une référence pour moi.

Antoine Guillamon a débuté la rencontre au sein de la première ligne d'Oyonnax
Antoine Guillamon a débuté la rencontre au sein de la première ligne d'Oyonnax

Vous avez aussi beaucoup évolué physiquement par rapport à vos débuts…

A.G. : À Lyon, j’oscillais entre 150 et 155 kilos. Cela pouvait convenir au jeu du Lou de l’époque mais j’étais cramé au bout d’une demi-heure de jeu. Quand je suis parti à Toulouse, je suis descendu à 145 kilos et encore un peu plus à Oyonnax. On essayait de développer un jeu à l’USO moins axé sur l’affrontement et plus sur le déplacement. Mais je me suis fait opérer quand je suis arrivé à Montpellier, j’ai eu un coup de relâchement, j’ai un peu déconné et je suis remonté à 145 kilos. Aujourd’hui, j’en fais 133 et je vois le gain que cela m’apporte dans le jeu. Je suis un peu moins fort en musculation mais je tiens beaucoup plus longtemps dans un match. Et quand tu fais 150 kilos et que tu es cramé au bout d’une demi-heure, tu te fais bouger bien plus facilement. Donc le bénéfice est évident.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?