Attaque, pack massif, guerre des rucks... l'Australie est armée et la France se méfie

  • Rabah Slimani (XV de France)
    Rabah Slimani (XV de France)
  • Rabah Slimani (XV de France) - 19 juin 2016
    Rabah Slimani (XV de France) - 19 juin 2016
  • Michael Hooper et David Pocock (Australie) après leur victoire face à l'Australie - le 3 octobre 2015
    Michael Hooper et David Pocock (Australie) après leur victoire face à l'Australie - le 3 octobre 2015
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TEST-MATCH - Tombeur du pays de Galles et de l’Ecosse, l’Australie se présentera samedi face au XV de France avec l’ambition de poursuivre sa route vers un Grand Chelem. Si la fatigue pourrait s’inviter, les Wallabies affichent néanmoins un visage bien plus complet que par le passé.

L’Australie va-t-elle exploser en plein vol ? Au-dessus du Stade de France samedi soir (21 heures) ? Avec son programme impressionnant (Galles, Ecosse, France, Irlande, Angleterre), les Wallabies s’aventurent sur le Vieux Continent pour ressusciter le Grand Chelem réalisé en 1984 par Mark Ella, Nick Farr-Jones et autre Michel Lynach. Un défi immense pour la nouvelle génération dirigée par Michael Cheika. Après avoir surclassé le pays de Galles (32-8) et arraché dans la douleur une victoire en Ecosse (22-23), les coéquipiers de Stephen Moore commencent à afficher les signes d’une équipe à bout de souffle. Mais faut-il pour autant adhérer à ce discours un brin alarmiste qui voudrait que le XV de France, lancé comme un frelon après son large succès face au Samoa (52-8), bouscule la troisième nation mondiale ? Pas certain.

Machenaud : "Le jeu au sol sera primordial pour mettre de la vitesse"

Ce mardi, à l’issue de l’entraînement au CNR de Linas-Marcoussis, les "élus" désignés par Guy Novès semblaient particulièrement méfiants en décortiquant les forces australiennes. Avec un pack désormais plus massif à l’image du pilier Scott Sio (1,87m, 116kg), du deuxième ligne Rory Arnold (2,08m, 120 kg) ou du troisième ligne Lopeti Timani (1,93m, 117kg) et une ligne de trois-quarts étincelante, l’Australie affiche un visage bien plus complet que par le passé. Ça va piquer dans tous les secteurs, insiste le pilier Rabah Slimani. On ne pourra pas se permettre d’être relâchés une seule seconde. Ils vont s’engouffrer dans la moindre faute d’inattention. Le danger viendra de partout.

Rabah Slimani (XV de France) - 19 juin 2016
Rabah Slimani (XV de France) - 19 juin 2016

Slimani : "Il faudra les faire travailler, les agresser, les fatiguer"

Avec cette capacité à s’adapter à la défense adverse et à changer leur lancement de jeu, les Australiens proposent une maîtrise tactique impressionnante incarnée par le demi d’ouverture Bernard Foley. Lui, il faudra lui mettre une grosse pression pour l’étouffer, souligne Slimani. Il est très rapide, explosif au cœur du jeu et fait beaucoup jouer autour de lui. Les Wallabies essayent de marquer le plus vite possible avec un gros volume de jeu. Mais on bosse assez bien en défense pour les empêcher de marquer en première main même si c’est compliqué de défendre face à ces équipes. Ça va vite, c’est précis. Il faudra les faire travailler, les agresser, les fatiguer.

Contrer le duo Hooper - Pocock

Dans le flot de phrases toute faites, une inquiétude revenait toutefois dans les bouches tricolores : comment museler la paire Hooper - Pocock ? Face à ces gabarits rapides et près du sol, il faut anticiper, explique le deuxième ligne Julien Le Devedec. Techniquement, on devra être très propre sinon ils vont ralentir tous nos ballons. Mais encore ! Il faudra les sortir des rucks, sourit Rabah Slimani. Il ne faudra surtout pas s’isoler quand on partira avec le ballon. Le soutien devra être proche. Il faut vraiment les empêcher de mettre la main sur le ballon.

Michael Hooper et David Pocock (Australie) après leur victoire face à l'Australie - le 3 octobre 2015
Michael Hooper et David Pocock (Australie) après leur victoire face à l'Australie - le 3 octobre 2015

Impressionnants lors de la dernière Coupe du monde, le tandem de la troisième ligne australienne cristallise le secteur clé de la rencontre. Le jeu au sol sera primordial pour mettre de la vitesse et enchaîner les temps de jeu, précise le demi de mêlée Maxime Machenaud. Les premiers soutiens devront être très forts. Il faudra avancer sur chaque duel. On doit arriver à imposer notre jeu en ayant des ballons rapides. On a ciblé ces joueurs. Alors attention à ne pas les manquer…

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