Novès ne risque rien

Par Rugbyrama
  • Guy Novès
    Guy Novès
  • Guy Novès et Bernard Laporte, en discussion à Marcoussis, le 4 novembre 2017
    Guy Novès et Bernard Laporte, en discussion à Marcoussis, le 4 novembre 2017
  • Guilhem Guirado et Guy Novès (XV de France) - 9 février 2016
    Guilhem Guirado et Guy Novès (XV de France) - 9 février 2016
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Le sélectionneur Guy Novès et son staff ne joueront pas leur tête face à l’Afrique du Sud. Malgré la série noire de défaites, le président Bernard Laporte maintiendra sa ligne de conduite : Ils sont en place jusqu’en 2019 et le Mondial au Japon.

Bernard Laporte a beau répéter le contraire, ses adversaires insinuent à chaque revers sportif des Bleus, comme à chaque victoire électorale de du président de la FFR, que le sélectionneur Guy Novès serait sur la sellette.

Depuis mercredi 14 heures et la victoire sans appel de l'équipe de Bernard Laporte qui a obtenu l’organisation de la Coupe du monde 2023 en France, la rumeur est réapparue. Et pourtant, il n’en est rien. Et ce même si le XV de France ne pourra pas satisfaire à l’objectif présidentiel fixé en juin dernier, en l'occurence "gagner trois des quatre matches".

Climat apaisé

Pourquoi ? Parce que depuis juin dernier, les relations entre Novès et Laporte se sont considérablement réchauffées. Les deux hommes, qui ont été adversaires en clubs durant des années, apprennent à se connaitre et à travailler ensemble : une rencontre formelle fin juillet au CNR, puis une autre informelle à l’occasion du débat Midi Olympique à la Bastide de Sérou, en Ariège. A cette occasion, les deux hommes ont pu échanger leur point de vue dans l’intimité. Novès a permis au technicien Laporte de se rapprocher du XV de France et du sportif. Depuis, ils discutent rugby, échangent sans filtre et surtout de façon directe, sans interlocuteur ou médias interposés.

Le 9 octobre dernier, lors d’une réunion au sommet avec tout le staff des Bleus mais aussi Serge Simon le vice-président de la FFR et le DTN Didier Retière, Laporte et Novès étaient même sur la même longueur d’ondes sur la politique sportive que doit prendre le XV de France cet automne : l’ouverture aux jeunes !

Guy Novès et Bernard Laporte, en discussion à Marcoussis, le 4 novembre 2017
Guy Novès et Bernard Laporte, en discussion à Marcoussis, le 4 novembre 2017

"C’était rigolo de les voir citer les mêmes noms de jeunes joueurs à tester rapidement chez les Bleus", déclarera dans les colonnes du Midi Olympique Serge Simon, présent ce jour-là. Durant le rassemblement qui suivra, Laporte affirmera aux joueurs que le staff actuel n’était pas en danger et qu’il serait en place jusqu’en 2019.

Je l’ai dit 20 fois, je vais le répéter une 21e fois, Guy Novès sera là jusqu’en 2019

Ce jeudi, invité à participé à l’émission spéciale des dix ans du Moscato Show chez nos confrères de RMC, Bernard Laporte l’a rappelé : "Je l’ai dit 20 fois, je vais le répéter une 21e fois, Guy Novès sera là jusqu’en 2019". S’il se montre inflexible sur le sujet, ce n’est pas parce que Bernard Laporte est devenu fan de l’ancien manager du Stade toulousain. Non, Laporte est surtout pragmatique. Il est conscient des problèmes du rugby français. Il sait aussi qu’il est aujourd’hui président de fédération et qu’il a pas mal de dossiers prioritaires à s’occuper, comme les élections du 9 décembre des Ligues régionales et depuis mercredi 14 heures, une organisation de Coupe du monde à préparer.

Novès a donc toujours intérêt de gagner au plus vite. Mais seulement pour redorer son blason et pas pour sauver sa tête.

Guilhem Guirado et Guy Novès (XV de France) - 9 février 2016
Guilhem Guirado et Guy Novès (XV de France) - 9 février 2016
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