Pourquoi les All Blacks sont-ils si spéciaux ? L'avis de Bastareaud et Belleau

  • Mathieu Bastareaud face à Ma'a Nonu, lors de Nouvelle-Zélande - France (21 juin 2013)
    Mathieu Bastareaud face à Ma'a Nonu, lors de Nouvelle-Zélande - France (21 juin 2013)
  • Maa Nonu et Malakai Fekitoa (All Blacks - 16 septembre 2015)
    Maa Nonu et Malakai Fekitoa (All Blacks - 16 septembre 2015)
  • Francois Trinh-Duc et Anthony Belleau à Marcoussis le 1er novembre 2017
    Francois Trinh-Duc et Anthony Belleau à Marcoussis le 1er novembre 2017
Publié le Mis à jour
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Incarnation du rugby, les All Blacks tutoient la perfection dans tous les secteurs du jeu. Avant de retrouver le XV à la fougère argentée, samedi à Saint-Denis (20h45), Mathieu Bastareaud et Anthony Belleau, Bleus qui côtoient plusieurs Néo-Zélandais au RCT, nous éclairent sur ces joueurs si spéciaux qui subliment leur sport.

Avec eux, le rugby mérite l’appellation d’art. Depuis toujours, les All Blacks proposent un niveau de jeu qui relègue souvent les autres nations mondiales au rang de faire-valoir. Au Pays du long nuage blanc, le rugby est une déclinaison de la vie, un rituel du quotidien. Alors que de plus en plus de Néo-Zélandais rejoignent le Top 14 (le championnat français compte cette saison 21 joueurs ayant porté le maillot des All Blacks, ndlr), la culture rugbystique des Kiwis suscite l’admiration.

"Ils ont une approche de ce sport qui est vraiment différente de nous, souligne le demi d’ouverture du RCT Anthony Belleau (21 ans). On ne joue pas le même rugby. Ce qui est bluffant, c’est qu’on a l’impression qu’ils maitrisent tous les secteurs. On sent qu’ils ont tous la même philosophie de jeu, avec les mêmes repères. Ils donnent l’impression de pouvoir jouer un match sans échanger un mot tellement ils comprennent bien ce sport. Il faut vraiment le vivre pour le comprendre."

A l’entraînement, on ne va faire que 10 coups de pieds... mais les 10 doivent être parfaits (Mathieu Bastareaud)

A l’instar d’Anthony Belleau, Mathieu Bastareaud côtoie sur la Rade Luke McAlister, Malakai Fekitoa, tout juste arrivé au RCT et, surtout, le double champion du monde Ma’a Nonu (103 sélections). "Pour moi, c’est une référence au poste, confie Bastareaud. J’ai essayé d’observer ce qui les rend si spéciaux. Déjà, dans la préparation, Ma’a est quelqu’un de très tranquille, très posé. Avant les matches, certains ont besoin de se faire monter en pression. Mais quand je vois la routine de Ma’a : il sait rester calme. Les Néo-Zélandais ont cette sérénité, cette force tranquille qui leur permet d’être très lucide pendant un match."

Maa Nonu et Malakai Fekitoa (All Blacks - 16 septembre 2015)
Maa Nonu et Malakai Fekitoa (All Blacks - 16 septembre 2015)

Et que dire de leur rigueur et de leur aisance technique. "A l’entraînement, ils ont ce souci du détail, ils sont très pointilleux, souligne le trois-quarts centre international. Lorsqu’on travaille les skills avec Ma’a, on ne va pas faire 100 coups de pied pour faire 100 coups de pieds. On ne va en faire que 10 mais les 10 doivent être parfaits. Pareil pour les passes, il ne s’agit pas d’en faire quarante mais si tu en fais 10, tu dois avoir les mains bien alignées… c’est ça qui m’a le plus marqué."

Ils ont cette faculté à trouver des solutions en une fraction de seconde (Anthony Belleau)

Mais la principale force des Néo-Zélandais réside sans doute dans cette faculté à lire le jeu avant tout le monde, à visualiser l’ensemble des situations possibles en cours de match. "Sur un coup d’œil, ils voient immédiatement une faille là où personne n’aurait pensé jouer, insiste Anthony Belleau. Ils ont cette faculté à trouver des solutions en une fraction de seconde en s’appuyant sur leur technique individuelle très développée. C’est vraiment impressionnant à voir. Mais on peut apprendre plein de choses sur leur façon de jouer pour progresser." Reste à espérer que le match de samedi soir ne se résume pas à une leçon kiwi…

Francois Trinh-Duc et Anthony Belleau à Marcoussis le 1er novembre 2017
Francois Trinh-Duc et Anthony Belleau à Marcoussis le 1er novembre 2017
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