Huget : "Ce n’est pas en une semaine qu’on va tout révolutionner"

  • Yoann Huget (XV de France) - 10 juin 2017
    Yoann Huget (XV de France) - 10 juin 2017
  • Anthony Belleau (France) à Marcoussis le 1er novembre 2017
    Anthony Belleau (France) à Marcoussis le 1er novembre 2017
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Samedi soir (20h45) face aux All Blacks, Yoann Huget (30 ans) devrait honorer sa 50e sélection en équipe de France. Pour le trois-quarts aile toulousain, les Bleus ne doivent pas se laisser contaminer par les enjeux sportifs autour des tests de novembre.

Yoann, vous avez eu deux semaines pour préparer ce match face aux All Blacks, un été studieux à Marcoussis… abordez-vous cette rencontre avec de vraies garanties ?

Yoann Huget : Physiquement, on a certaines garanties. Après, sur le projet de jeu et le jeu en lui-même, on intègre énormément de nouveaux joueurs. Ce n’est pas en une semaine qu’on va tout révolutionner, bien au contraire. On essaye d’avoir un jeu un peu plus simple, un peu porté vers l’avant pour intégrer les plus jeunes.

Mais cette équipe des All Blacks représente-t-elle un mur infranchissable ?

Y. H. : C’est un mur, c’est sûr… infranchissable, je ne sais pas. Mais on va se donner les moyens de faire quelques trous dans ce mur et si on peut le franchir, on le franchira. On sait que c’est une équipe très constante dans les résultats, avec peu de défaites, un ratio impressionnant. Même quand ils sont accrochés, ils finissent par gagner. Mis à part il y a 15 jours contre l’Australie (23-18) et encore, ils peuvent aller chercher la victoire à la fin. On se dit que c’est une équipe en pleine confiance. La meilleure équipe du monde. A notre petit niveau, il faut se donner le maximum de chances d’aller les battre.

On espère que ce match face aux All Blacks va nous donner un nouvel élan

On a le sentiment qu’on vous jugera d’abord sur les attitudes, l’état d’esprit plus que sur un résultat…

Y. H : Il faut montrer le visage d’une équipe de France soudée, solidaire face à une montagne noire. On a envie de construire quelque chose de solide avec ce groupe pour la suite. On ne se dit pas qu’on va écrire une nouvelle page ou partir sur une nouvelle histoire. On espère juste que ce match face aux All Blacks peut déclencher quelque chose au sein de ce groupe, donner un nouvel élan, avoir une base solide de travail. Mais on ne se dit pas qu’on va passer notre bac pour rester dans ce groupe. C’est juste un match très excitant.

Avec votre expérience, ressentez-vous un peu plus de pression que d’habitude ? On sait que le président de la FFR, Bernard Laporte, a fixé un objectif de 3 victoires sur les 4 matches…

Y. H. : Un peu plus de pression, bien entendu. On sait très bien que ça peut aller très vite avec les All Blacks. Il suffit qu’on s’oublie une ou deux fois et on peut se retrouver menés 14-0 en peu de temps. Il y a énormément de concentration, c’est certain mais on n’oublie pas l’envie de prendre beaucoup de plaisir.

Anthony Belleau (France) à Marcoussis le 1er novembre 2017
Anthony Belleau (France) à Marcoussis le 1er novembre 2017

Les jeunes joueurs comme Antoine Dupont ou Anthony Belleau donnent l’impression d’apporter de la sérénité à ce groupe…

Y. H. : Ils sont là pour insuffler une nouvelle vague de fraîcheur. C’est une génération qui arrive avec la tête sur les épaules et un bagage technique vraiment intéressant. Ils sont capables d’attaquer la ligne. Ce sont d’excellents défenseurs, ils courent aux quatre coins du terrain. Ils sont impressionnants de par leur sang froid. Ils amènent toujours un plus à leur équipe.

Ils ont les qualités de vitesse de l’Australie... et font aussi mal que l’Afrique du Sud

Vous avez joué les All Blacks à quatre reprises. Pour vous, ce match reste-t-il le summum ?

Y. H : Quand on les joue trois fois d’affilée, ça commence à laisser beaucoup de traces (sourire). On est content de rentrer à la maison. Mais c’est à chaque fois le même plaisir. C’est une chance de les jouer. C’est ce qui représente le rugby mondial. Tout le monde se compare à eux. Ils ont les qualités de vitesse de l’Australie et ils font aussi mal que l’Afrique du Sud. Il faut savoir prendre du plaisir en ayant mal contre eux.

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