Moore : "Je suis fier d’avoir fait partie de ce groupe"

Par Rugbyrama
  • La joie de Stephen Moore, à l'issue de Australie - Nouvelle-Zélande (23-18), le 21 octobre 2017 à Brisbane, dernier test-match qu'il dispute sur ses terres
    La joie de Stephen Moore, à l'issue de Australie - Nouvelle-Zélande (23-18), le 21 octobre 2017 à Brisbane, dernier test-match qu'il dispute sur ses terres
  • Stephen Moore, lors de Australie - Nouvelle-Zélande (23-18), le 21 octobre 2017 à Brisbane, pour son dernier test-match sur ses terres
    Stephen Moore, lors de Australie - Nouvelle-Zélande (23-18), le 21 octobre 2017 à Brisbane, pour son dernier test-match sur ses terres
  • Michael Cheika et Mario Ledesma
    Michael Cheika et Mario Ledesma
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BLEDISLOE CUP - Stephen Moore (125 capes) a joué son dernier test sur le sol australien ce week-end. Le talonneur de 34 ans a réussi ses "adieux" face à l'ennemi All Blacks (23-18). Il laisse un héritage prometteur à ses partenaires, qu'il va épauler quelques semaines encore, le temps de la tournée de novembre.

Vous "terminez" pas un succès de prestige face à la Nouvelle-Zélande. Est-ce la plus belle des fins ?

Stephen Moore : Notre engagement a été grandiose. Honnêtement, c'est l’un des meilleurs matches auxquels j’ai pu participer ; j’ai appartenu à un grand nombre d’équipes mais celle-ci est vraiment forte. Tout le monde a fait son boulot et s’est impliqué jusqu’au bout... On a travaillé dur pour y arriver, on a beaucoup parlé des aspects à améliorer et on y est parvenu. Cette victoire est un pas vers l'avant... A un moment, il est crucial d’avoir des résultats.

Quelle était l’ambiance sur le terrain dans les dernières minutes ?

S. M. : Exactement comme à Dunedin, lorsque nous avions failli l'emporter... les Blacks allaient réengager plus au moins au même moment de la partie. Lukhan [Tui, NDLR] a su prendre ses responsabilités : il a capté le ballon avec autorité. C’est sans doute la grande différence avec Dunedin, où nous avions un peu flotté ne sachant pas trop qui faisait quoi. Là, Tui savait ce qu’il avait à faire. Ensuite, j’ai trouvé que notre défense avait été très bonne, tout le monde faisant un effort supplémentaire pour se relever le plus vite possible et aller épauler un coéquipier.

Stephen Moore, lors de Australie - Nouvelle-Zélande (23-18), le 21 octobre 2017 à Brisbane, pour son dernier test-match sur ses terres
Stephen Moore, lors de Australie - Nouvelle-Zélande (23-18), le 21 octobre 2017 à Brisbane, pour son dernier test-match sur ses terres

A quoi avez-vous pensé en concédant une pénalité à dix mètres de votre ligne, alors qu'il restait moins d’une minute à jouer ?

S. M. : Michael Cheika nous a toujours dit que ce genre de match se gagne dans les cinq dernières minutes, en voilà la preuve... Nous nous étions préparés à ce dernier acte, persuadés qu’il faudrait alors produire un très gros effort. Et on savait aussi que Wayne Barnes (l'arbitre) était très strict sur les appuis. Nous nous sommes donc efforcés de rester debout le plus possible.

Comment s’est passée la semaine ? Difficile de contrôler ses émotions ?

S. M. : Je suis fier d’avoir fait partie de ce groupe. Pour ma famille aussi ce fut un grand moment ; ils étaient tous là, j'ai eu la chance que le match se joue à Brisbane. C’est toujours un moment spécial. En plus, l’hommage aux Aborigènes et Iles Torres a été un instant très fort pour l’équipe.

Il y maintenant 6 ou 7 joueurs qui font partie du groupe qui conduit l’équipe, on a gagné en maturité

Vous partez au Japon et en Europe... Qu’attendez-vous de cette dernière tournée ?

S. M. : La même chose que ces derniers mois. "Cheikh" (Michael Cheika) veut que j’accompagne les jeunes joueurs et que je les aide. Je m’implique aussi beaucoup avec les leaders et on voit les progrès à ce niveau. Il y maintenant 6 ou 7 joueurs qui font partie de ce groupe qui conduit l’équipe. On a gagné en maturité. Foley, Beale, Coleman, Ala’alatoa, Genia et Phipps travaillent bien ensemble alors qu’il y a douze mois le rôle de leader était concentré sur Hooper et moi seulement.

L'illustration de vos propos se trouve sur l’essai de Koroibete... Qui prend la décision de taper en touche plutôt que de tenter la pénalité ?

S. M. : On joue la pénalité rapidement et tout le monde suit. Ce fut payant mais il faut accepter que ça ne marche pas à tous les coups. Bref, cette équipe a du courage et n’a pas peur d’échouer. C’est bien. Il faut tenter pour réussir.

Michael Cheika et Mario Ledesma
Michael Cheika et Mario Ledesma

Ce match était également le dernier de Mario Ledesma avec ce groupe. Qu’aura-t-il apporté à l’équipe ?

S. M. : Sa présence était très forte. Michael Cheika et lui ont construit une très solide relation, en partant des Waratahs. Mario a parfaitement su s’intégrer à notre sélection mais il avait le désir de rentrer dans son pays, en Argentine et il a saisi l’occasion qui se présentait. C’est un mentor et un grand ami. Il va nous manquer. Au plan rugby, il nous a apporté sa grosse expérience de la mêlée. Il nous a amené cette mentalité et l'envie de travailler dur sur nos mêlées. Ce n’est pas compliqué mais il faut vraiment avoir le mental pour... On lui doit tout ça.

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