Les notes des Bleus : Thomas, Picamoles, Vahaamahina et Poirot ont surnagé

Nans Ducuing (4/10)

Manifestement visé dans le jeu aéren par les Boks, le Bordelais n’a pas donné tous les gages d’assurance, devancé sous plusieurs chandelles, trouvant une touche directe, gâchant une belle occasion d’une chistera hors propos (46e), puis pénalisé pour un geste d’antijeu (55e). A bien tenté de se reprendre en deuxième période mais sans trop de succès, à l’image de son plaquage sur Etzebeth qui ne s’est malheureusement pas avéré salvateur après arbitrage vidéo.

Yoann Huget (2/10)

Entre un jeu au pied malvenu dans les 22 mètres sud-africains et plusieurs ballons d’attaque mal négociés (à l’image de sa passe en touche de la 50e), difficile de trouver beaucoup de positif dans la prestation du Toulousain, hormis une bonne initiative sur une touche rapidement jouée. Insuffisant, à l’image de cette situation de surnombre mal négociée (77e) avant l’essai de Serin.

Geoffrey Doumayrou (4/10)

Zébulon patenté de l’attaque rochelaise, Doumayrou peine à retranscrire au plus haut niveau ses belles dispositions de club. Cela s’est encore ressenti samedi soir, où plusieurs de ses montées défensives dans le mauvais tempo ont ouvert des espaces aux Boks, comme sur l’essai de Leyds (8e) ou ce plaquage haut en forme de mauvais réflexe sur Kriel, synonyme de trois points encaissés. Remplacé symboliquement par François Trinh-Duc en fin de match.

Mathieu Bastareaud (4/10)

Volontaire, le Toulonnais ne s’est pas ménagé sur la ligne d’avantage, à l’image d’un superbe offload pour Ducuing dès la 2e. Mais celui-ci a par ailleurs commis de trop nombreuses fautes de main (2e, 34e), qui ont pollué le jeu français. Ses quelques charges n’ont par la suite pas apporté grand-chose, réduites à néant par des passages au sol et des libérations de balles trop lentes. Remplacé par Damian Penaud, qui a tenté de dynamiser les quelques ballons dont il a pu bénéficier, sans grand succès.

Teddy Thomas (6/10)

Il a a démarré la partie mollement, à l’image d’un arrêt de volée réclamé quelque peu à contretemps. Mais pour le reste, le Francilien s’est avéré une nouvelle fois le meilleur attaquant tricolore, l’un des rares en tout cas à faire peser un véritable danger sur la défense sud-africaine, à l’image de son rush précédant l’essai de Belleau, ou de cette contre-attaque à un contre quatre malgré tout bonifiée. Dommage que ce dernier n’ait pas pu bénéficier de quelques munitions supplémentaires...

Anthony Belleau (4/10)

Entre deux eaux face aux Blacks, il se savait attendu. Faut-il y voir l’explication de ces petites erreurs (en-avant à la 5e, plaquage raté dans la foulée) qui ont pollué son début de match ? Difficile à dire. Auteur d’un bel essai personnel (27e) à la retombée d’une chandelle qu’il avait lui-même allumée, le Lot-et-Garonnais a malheureusement péché par la suite dans son jeu au pied et, globalement, dans les tirs au but. Ses deux échecs ont en effet mal au camp français, en particulier cette pénalité de la 70e en moyenne position, qui ne permit pas aux Bleus de revenir à portée d’un essai tranfsormé.

Antoine Dupont (4/10)

Renversant face aux Blacks, le Toulousain a logiquement été pisté par la défense sud-africaine, qui ne lui a pas laissé une seconde de répit. Un tratitement de faveur qui a fatalement joué sur sa performance, avec quelques choix de jeu hésitants et même plusieurs inhabituelles fautes de défense. Remplacé par Baptiste Serin, qui s’est malheureusement signalé sitôt après son entrée par une faute grossière sur Marx, synonyme de carton jaune. Auteur (en gourmand) de l’essai de la révolte (77e), le Bordelais a toutefois eu la mauvaise idée de rendre la dernière possession du match aux Sud-Africains, annulant toute chance de victoire française.

Kevin Gourdon (4/10)

Le flanker tricolore a eu peu de ballons pour se mettre en évidence. Il a su être intéressant dans le secteur défensif, réussissant à obtenir deux pénalités en bataillant au sol. Touché à une cheville, il a été remplacé par Jelonch à la 53e minute de jeu. Le jeune castrais a eu des difficultés à entrer dans le match en manquant trois plaquages.

Louis Picamoles (6/10)

A l'origine des avancées tricolores en première période, le Montpelliérain a réussi à faire quelques différences ballons en mains. Surtout, il a été le joueur tricolore qui s'est le plus employé en défense en réalisant 21 plaquages. Une activité qui a aussi entraîné des fautes puisqu'il est le Français le plus pénalisé (3). Il a aussi baissé physiquement en fin de match, victime de crampes à dix minutes du coup de sifflet final.

Judicaël Cancoriet (5/10)

Un match dans l'ombre pour le Clermontois qui a souvent couru pour compenser les brèches de la défense française mais il a dû attendre la fin de match pour enfin se mettre en évidence dans le secteur offensif avec notamment une charge dans les vingt-deux mètres adverses qui permet à Serin d'inscrire l'essai de l'espoir.

Paul Gabrillagues (non noté)

Sorti sur protocole commotion dès la 5e minute, le Parisien a été remplacé par Paul Jedrasiak (4/10). Le Clermontois s'est mis en évidence sur l'essai de Belleau en gagnant un ballon en touche, puis en se retrouvant au point de chute d'une chandelle, mais il a aussi du déchet dans son jeu, avec notamment un ballon perdu et deux plaquages manqués sur neuf tentés.

Sébastien Vahaamahina (6/10)

Très en vue en première période, le deuxième ligne clermontois a été un des français les plus actifs dans les rucks, allant même jusqu'à obtenir une pénalité à la 66e minute. Intéressant dans le secteur offensif, malgré deux pertes de balles, il a su offrir un peu de continuité aux actions françaises en jouant souvent en pivot. Avec treize plaquages réalisés, il a aussi été un des Bleus le plus actif dans le secteur défensif derrière Picamoles et Guirado.

Rabah Slimani (4/10)

Très attendu dans le secteur de la mêlée fermée, le pilier clermontois a répondu présent en rivalisant avec son adversaire sans jamais être pris à défaut par l'arbitre. Il commet un en-avant dans les 22 mètres tricolores sur l'action qui entraîne le carton jaune de Serin à la 59e minute. Remplacé à la 69e minute par Kotze.

Guilhem Guirado (4/10)

Présent en défense, le capitaine français a réussi quinze plaquages (un seul manqué) et a fait les efforts pour être au soutien de ses partenaires lors des possessions tricolores. Mais sa bonne volonté n'a pas permis d’insuffler la révolte attendue chez les Bleus. Remplacé par Maynadier à la 69e minute.

Jefferson Poirot (6/10)

Un des meilleurs avants tricolores par son activité défensive, notamment en première période. A la pointe du combat et sérieux en mêlée fermée, le joueur de l'UBB n'a pas à rougir de sa prestation. Remplacé par le néophyte Sébastien Taofifenua juste avant l'heure de jeu qui a su saisir sa chance pour se montrer dans les vingt dernières minutes.

Par Nicolas ZANARDI et Nicolas AUGOT