Hueber : "Fofana et Lamerat, on les sent très complices"

  • L'avis d'Aubin Hueber sur France-Samoa
    L'avis d'Aubin Hueber sur France-Samoa
  • Uini Atonio (XV de France) face aux Samoa - 12 novembre 2016
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  • Virimi Vakatawa (France) contre les Samoa
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  • François Trinh-Duc (XV de France) s'est blessé face aux Samoa - 12 novembre 2016
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  • Wesley Fofana (XV de France) - 12 novembre 2016
    Wesley Fofana (XV de France) - 12 novembre 2016
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TEST-MATCH - Ancien demi de mêlée international, Aubin Hueber (22 sélections) est notre consultant pour les tests de novembre. Il revient sur cette victoire probante des Bleus samedi contre les Samoans (52-8). Les progrès du XV de France, les bonnes copies rendues par Vakatawa mais aussi la paire de centres Fofana-Lamerat et les blessures sont au programme de son débrief.

  • Le match vraiment idéal ?

La feuille de route automnale du XV de France proposait un match de reprise sans grand suspense. Opposé à la 14e nation mondiale, les Bleus ont donc signé un succès logique mais convaincant. J’estime qu’il est mieux de débuter face à une équipe de moins gros tonnage, explique Aubin Hueber. Les Français ont besoin de monter crescendo à la différence des équipes du Sud qui savent tout de suite se mettre dans le bain. Les Bleus ont pu mettre en place le jeu prôné par Guy Novès et prendre confiance dans leur collectif. J’ai aimé l’intelligence des joueurs qui ont parfaitement analysé les failles de la défense samoane pour générer du jeu. Ça montre un état d’esprit conquérant. J’ai senti de la fraîcheur physique, mentale.

Uini Atonio (XV de France) face aux Samoa - 12 novembre 2016
Uini Atonio (XV de France) face aux Samoa - 12 novembre 2016

Si la copie rendue témoigne d’une application et d’une parfaite assimilation du projet de jeu, la faible opposition samoane exige par ailleurs de nuancer la démonstration tricolore. Il faut relativiser cette performance dans la mesure où la défense samoane a souvent été naïve, souligne Hueber. Il faut être très prudent avec les matches où l’on colle 50 points à nos adversaires. Les passes mal ajustées, les gestes hasardeux et les mauvais choix observés par intermittence seront immédiatement sanctionnés par les Wallabies samedi prochain. Et le volume de jeu sera d’un tout autre niveau.

  • Virimi Vakatawa de plus en plus incontournable

Quatre mois après son dernier match officiel avec l’équipe de France à 7 lors des Jeux Olympiques de Rio, et près de huit mois après sa dernière apparition sous le maillot du XV de France dans le Tournoi des 6 Nations, Virimi Vakatawa (24 ans, 6 sélections) a très vite balayé les doutes sur ses aptitudes à retrouver des repères à 15. Auteur d’un triplé, l’ancien joueur du Racing 92 a confirmé ses qualités hors-normes pour faire des différences en bout de ligne et mystifier ses adversaires sur les un contre un. Virimi gagne ses duels et c’est déterminant aujourd’hui, insiste l’ancien demi de mêlée international. Philippe Saint-André insistait souvent là-dessus. C’est un joueur de duel. C’était un match pour lui avec des défenseurs samaons qui n’étaient pas agressifs et pas trop précis sur l’homme. A ce jour, Virimi Vakatawa a peu d’équivalent à son poste et sa place de titulaire ne fait aucun doute.

Virimi Vakatawa (France) contre les Samoa
Virimi Vakatawa (France) contre les Samoa

Mais évitons de tomber dans l’excès de louanges. Le 6 mars dernier, lors de sa première cape face à l’Italie, Vakatawa s’était distingué avant de s’éteindre peu à peu dans le Tournoi des 6 Nations. Attendons donc de voir si le "facteur X" du XV de France aura le même rendement face aux nations majeures (Australie, Nouvelle-Zélande). Les équipes adverses vont sans doute faire une montée inversée sur lui, analyse Hueber. Ils savent que c’est un joueur d’appuis, d’explosivité. Les deux oppositions à venir contre l’Australie et les All Blacks permettront réellement de mesurer l’impact du joueur à 7.

  • Des blessés qui risquent de faire défaut…

C’est LE hic de la soirée. Si les rencontres face aux Samoans laissent souvent des traces et pas mal de contusions sur les organismes, le tribut payé sur la pelouse du Stadium de Toulouse s’avère bien trop lourd pour un test soi-disant de "rodage" avec trois joueurs hors course pour la suite des tests de novembre, et pas des moindres : Jefferson Poirot (luxation épaule), François Trinh-Duc (fracture radius avant-bras droit) et Loann Goujon (crète iliaque) sans oublier le troisième ligne Kevin Gourdon (cheville, genou droit) incertain pour la suite des tests.

François Trinh-Duc (XV de France) s'est blessé face aux Samoa - 12 novembre 2016
François Trinh-Duc (XV de France) s'est blessé face aux Samoa - 12 novembre 2016

Depuis que le staff a donné la liste Elite des 30, ces joueurs sont clairement identifiés comme des titulaires et ce sera compliqué de les remplacer, note Aubin Hueber. A gauche, avec l’absence également d’Eddy Ben Arous, ça commence à être chaud. Mais la force de Guy Novès, c’est de ne pas imposer un système en fonction de certains joueurs mais par rapport à un groupe de 30. Le jeu doit être réalisé quels que soient les hommes choisis. L’absence de François Trinh-Duc permettra vraisemblablement à Jules Plisson de réintégrer le groupe. A moins que le demi d’ouverture clermontois Camille Lopez retrouve une place en équipe de France.

  • Un jeu dans la continuité étincelant !

602 mètres parcourus balle en main, 183 passes, 19 offloads et 35 défenseurs samoans battus… Les statistiques du XV de France sont éloquentes. Les Bleus ont trouvé les espaces, cassé la défense et, surtout, amené de la continuité dans le jeu. A l’image de Louis Picamoles (72 mètres parcourus balle en main, 4 défenseurs battus), Kevin Gourdon (43 mètres parcourus balle en main, 5 défenseurs battus) et la paire de centres très séduisante Wesley Fofana (83 mètres parcourus balle en mains, 6 défenseurs battus) - Rémi Lamerat (10 mètres parcourus balle en main, 2 défenseurs battus), les Tricolores ont toujours eu le souci de faire vivre le ballon et d’avancer.

Wesley Fofana (XV de France) - 12 novembre 2016
Wesley Fofana (XV de France) - 12 novembre 2016

C’est la première fois depuis longtemps que je vois Wesley Fofana aussi tranchant, insiste Aubin Hueber. Ces derniers temps, le jeu avait du mal à rebondir derrière lui. Et là, j’ai retrouvé le Fofana de ses premières sélections. C’est sans doute lié au fait d’avoir Rémi Lamerat à ses côtés qui est un puncher. On les sent très complices. On a vu des prises d’initiatives, des accélérations vraiment séduisantes à rattacher à la fraîcheur physique de ces garçons qui par le passé étaient sans doute usés. On retrouve aujourd’hui un jeu fait de passes au contact, après contact, où les joueurs cassent les défenses pour jouer dans le dos de leurs adversaires.

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