Guirado, Picamoles, Slimani, Huget… Tous ces cadres qui jouent gros face aux Boks
TEST-MATCH - Remis en cause pour leur manque d’engagement et leur incapacité à redresser la barre du navire bleu samedi dernier face à la Nouvelle-Zélande (18-38), les tauliers du XV de France ont beaucoup à prouver face à l’Afrique du Sud.
Guy Novès et son staff ont dû passer un peu de pommade dans le vestiaire tricolore cette semaine après avoir griffé à chaud, le lendemain du premier match de la tournée.
Ceux que le patron des Bleus ne devait "pas louper", ces gradés dont les "erreurs ont entraîné la cordée dans le ravin" selon Yannick Bru, ont donc retrouvé un peu de réconfort depuis le rétropédalage des généraux et le soutien en bloc de leurs sous-officiers.
Le XV de départ, renouvelé à l’identique, les conforte même dans l’idée que leur fragilité face à la meilleure équipe du monde n’a pas eu de conséquences rédhibitoires. Pas de conséquences tout court d’ailleurs.
"On a failli sur quelques secteurs mais je pense que tout le monde est responsable, s’est défendu ce vendredi Guilhem Guirado, visé par les critiques. On en a tous pris conscience, ce qui est le plus important. Dans un sport collectif, on a besoin de tout le monde. Et nous, les cadres, avons besoin des autres pour pouvoir nous épanouir. On doit tous tirer vers le même but tout en sachant que les anciens doivent accompagner au mieux les nouveaux".
Déjà 7 défaites en 2017
Si la fracture a été évitée, la réalité demeure : Novès attend beaucoup plus de ses grognards. Guirado en tête, pour ce qu’il représente, mais aussi Louis Picamoles, qui n’a pas avancé d’un pouce face aux Kiwis, Yoann Huget, trop peu influent, Rabah Slimani, qui peine à sortir du viseur dans lequel les arbitres étrangers l’ont enfermé en mêlée fermée, ou même Jefferson Poirot, stigmatisé par le sélectionneur pour un ballon perdu au contact qui a coûté cher.
La bleusaille de Lyon ayant démontré de très belles vertus mardi, Guy Novès ne pourra éviter une seconde fois de trancher dans le vif en cas de nouvelle perdition. Même face à des Springboks qui nous ont toujours battu depuis 2009.
Pour s’éviter une troisième défaite dans cette tournée, une sixième d’affilée et une huitième en onze matchs en 2017, les cadres devront plus que jamais justifier leur statut. Sans quoi Yoann Maestri devrait rapidement voir d’autres habitués de Marcoussis le rejoindre au purgatoire du XV de France.
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