2017, année où les Bleus sont devenus des "clowns"

  • Paul Jedrasiak après le match nul face au Japon
    Paul Jedrasiak après le match nul face au Japon
Publié le Mis à jour
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Le XV de France a bouclé sa tournée de novembre par un match nul à valeur de défaite contre le Japon (23-23). Le dernier couac d’une année historiquement catastrophique en termes de résultats. Les Bleus témoignent.

Le titre de l’article est provocateur et pourrait même paraître insolent s’il n’était pas inspiré des paroles d’un joueur du XV de France. Le regard triste et désabusé, le Parisien Hugo Bonneval a tiré, à chaud, dans la minuscule zone mixte de la U Arena, un constat amer mais lucide :

"Quand on voit comment ont joué les Japonais, on se dit qu’on a eu de la chance de ne pas perdre. Cela ne nous fait pas rire, on n’est pas heureux car c’est nous qui sommes sur le terrain et on est des clowns ! On ne peut pas se chercher des excuses, du genre 'c’est la faute du temps, du manque de préparation ou du Top 14'. La vérité, c’est que le niveau international requiert des standards, et qu’aujourd’hui, nous n’y sommes pas."

Avec son bilan de huit défaites et un nul pour trois petites victoires en 2017, soit quand même 75% de matches sans victoire sur l’année civile, la vitrine du rugby français est brisée en mille morceaux.

2016, des promesses sans suite

Leurrée par un Tournoi des VI Nations où elle a échappé à l’avant-dernière place grâce à un essai de Damien Chouly contre le pays de Galles seize minutes après la sirène, l’équipe de France s’est alors persuadée qu’elle était sur le chemin d’un retour à son glorieux passé. Une position très optimiste mais qui pouvait se défendre après une première année de mandat de Guy Novès encourageante. Un adjectif qu’on accordait d’ailleurs alors volontiers aux défaites contre l’Australie (23-25) et la Nouvelle-Zélande (19-24).

"On a touché le fond"

"L’année 2016 était plutôt bonne, avec une tournée d’été gagnée en Argentine et une tournée d’automne positive", se rappelle le pilier Jefferson Poirot. On a enchaîné par un Tournoi des VI Nations à trois victoires dont la dernière, mémorable, contre le pays de Galles. Et depuis, on balbutie notre rugby sans savoir pourquoi.

Aujourd’hui, n’est-il pas le moment de se dire "On a touché le fond, on doit repartir de zéro. On peut difficilement aller plus bas, on sait qu’on va se faire défoncer mais on a la chance d’y être et on doit repartir en 2018 avec l’envie de sortir de cette spirale négative". Repartir de zéro après une série d’échecs cuisants, c’est justement la mission confiée à Guy Novès et son staff à leur prise de fonction. Force est de constater que le champ de ruines de l’époque s’est encore alourdi de quelques gravats.

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