Les All Blacks nous ont mis une raclée mémorable au Mondial, remercions-les

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  • Guy Novès (XV de France) - 22 novembre 2016
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XV DE FRANCE - Le rugby français a vécu son heure la plus sombre l’an dernier à Cardiff en quarts de finale de la Coupe du monde contre la Nouvelle-Zélande (62-13). Un traumatisme qui a poussé ses instances à prendre des mesures pour ressusciter le XV de France.

Il faut souvent qu’une catastrophe arrive pour que les élites dirigeantes prennent la mesure d’une situation grave. L’humiliation vécue par Philippe Saint-André et ses hommes en quarts de finale de la Coupe du monde, face au futur vainqueur (62-13), a brutalement confirmé ce dont on se doutait tous depuis quelques temps : le XV de France n’était plus invité à la table des meilleures nations. Neuf essais et soixante points dans les protèges-dents, la douleur restera à jamais dans la mémoire collective.

La France humiliée par la Nouvelle-Zélande le 17 octobre 2016
La France humiliée par la Nouvelle-Zélande le 17 octobre 2016

C’est pourtant de ce chaos qu’est né l’espoir d’un renouveau. Une commission fut créée dans la foulée pour définir un plan de relance. Ses propositions ont majoritairement inspiré la nouvelle convention LNR/FFR, qui prévoit une mise à disposition historique des internationaux français ainsi que le renforcement du dispositif JIFF. Alors, merci qui ? Je ne sais pas si on doit remercier les Blacks, mais ils nous ont au moins permis de passer au révélateur, juge l’ancien international Cédric Heymans, de la dernière victoire française contre les Kiwis en 2009. Et celui-ci a laissé apparaître des faiblesses dans le suivi de nos meilleurs joueurs et l’accompagnement de nos jeunes potentiels. Aujourd’hui, les choses ont changé et il me semble qu’on est en train de tourner une page. Si c’est grâce aux All Blacks, alors merci à eux. Gageons qu’une défaite 20-13 face à la bande à Dan Carter n’aurait pas produit les mêmes effets.

Novès leur a même déclaré sa flamme

Guy Novès est le premier sélectionneur à pouvoir bénéficier de ce que Philippe Saint-André et Marc Liévremont, ses prédécesseurs, avaient toujours réclamé en vain. Il est donc celui qui tire le plus parti des conséquences de la "branlée historique", comme l’a baptisée PSA dans son livre. Mais pour l’ancien Toulousain, la reconnaissance est davantage pour l’ensemble de l’œuvre d’une équipe qu’il admire au fond de lui. Les All Blacks, je les ai déjà rencontrés quand j’étais tout petit et ils étaient déjà très performants. Ils ont toujours été un moteur pour nous, une locomotive pour progresser. Ils sont préparés depuis leur plus jeune âge, ça me parle. Je vous rappelle que j’ai été professeur d’éducation physique pendant 21 ans dans un collège, donc la formation, je connais un peu. Je suis le premier à reconnaitre que si le rugby français doit progresser, cela passera par la formation. Même si cela a ouvert un peu plus la plaie, on n’a pas attendu ce match de Coupe du monde pour se rendre compte que nous devions progresser dans la formation.

Guy Novès (XV de France) - 22 novembre 2016
Guy Novès (XV de France) - 22 novembre 2016

Et le manager du XV de France de poursuivre son éloge. Les Neo-Zélandais, on les remercie depuis de très nombreuses années, pas seulement depuis ce match-là. Ils marquent toujours 40, 50, 60 points à toutes les équipes. L’Australie, qui a pu faire des matches héroïques contre eux, en a pris 40 ou 50 assez régulièrement. Cette équipe est particulière, elle est quasiment intouchable. Merci aux All Blacks, non pas pour l’évolution future du rugby mais depuis 40 ans. Ils ne vivent que pour ça et même si on ne pourra jamais mettre le rugby au-dessus de tous les autres sports, ils restent quand même un exemple très fort. Un modèle tellement puissant qu’il a même pu enterrer et impulser la sortie de terre du rugby français en seulement un an.

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