Laporte souhaite s'entretenir avec le staff du XV de France

Par Rugbyrama
  • Guy Noves et Bernard Laporte - mars 2017
    Guy Noves et Bernard Laporte - mars 2017
  • Guy Novès entouré de Yannick Bru et Jeff Dubois - mars 2017
    Guy Novès entouré de Yannick Bru et Jeff Dubois - mars 2017
  • Guy Novès (Xv de France)
    Guy Novès (Xv de France)
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XV DE FRANCE - Bernard Laporte, le président de la FFR, a annoncé sa volonté de rencontrer "rapidement" Guy Novès et son staff après la tournée d'été totalement ratée par le XV de France. Clairement, il met la pression sur son sélectionneur, ayant notamment fixé comme objectif de trois victoires lors des tests de novembre.

Au lendemain de la troisième lourde défaite du XV de France en Afrique du Sud, Bernard Laporte a fixé un ultimatum : le mois de novembre sera déterminant pour l'avenir de l'encadrement conduit par Guy Novès.

VIDÉO. Bernard Laporte : "La tournée de novembre sera déterminante" #Stade2 pic.twitter.com/JHiXI8GdQ6

— Stade 2 (@stade2) June 25, 2017

Petites lunettes ajustées, regard d'acier... Bernard Laporte a lâché l'échéance sur le plateau de Stade 2 dimanche, vingt-quatre heures tout juste après la troisième lourde défaite du XV de France en Afrique du Sud, balayé 35-12 samedi, après deux autres revers 37-14 et 37-15 lors des deux premiers tests-matches. Novembre sera déterminant, a lancé le président de la FFR. On ne peut plus voir une équipe de France qui ne gagne pas, ce n'est pas possible. Donc automatiquement, tôt ou tard, il faudra faire quelque chose.

Des changements cela ne veut pas dire évincer des gens. Cela veut dire peut-être restructurer, changer

Quelque chose ? Ecarter l'encadrement en cas de nouvelles déroutes, ce qui constituerait une première dans l'histoire du rugby français ? Et ce alors que 45 joueurs figurant dans une "liste élite" bénéficieront de conditions privilégiées en 2017-2018 (10 semaines sans matches à l'intersaison, mise à disposition du XV de France accrue, notamment avant les tests-matches de... novembre). Des changements cela ne veut pas dire évincer des gens. Cela veut dire peut-être restructurer, changer, a (légèrement) tempéré Laporte.

Bernard Laporte, élu en décembre 2016, met donc directement la pression sur Guy Novès et ses adjoints (Yannick Bru et Jean-Frédéric Dubois), choisis par Pierre Camou, son prédécesseur à la tête de la FFR, après le fiasco du Mondial 2015 (humiliation en quart de finale face aux All Blacks 62-13). A sa prise de fonction, lors du Tournoi 2016, Guy Novès avait notamment promis un changement de style de jeu du XV de France, davantage porté vers le grand large.

Novès, plus faible taux de victoires

Mais comme ses prédécesseurs (Marc Lièvremont 2008-20011, Philippe Saint-André 2012-2015 mais aussi Bernard Laporte lui-même 2000-2007), Novès s'est retrouvé confronté aux maux qui rongent le rugby français et notamment à la présence massive de joueurs étrangers en Top 14. Au point que, après dix-huit mois en poste, Guy Novès présente un taux de victoires le plus faible de l'histoire du XV de France (38%, 7 en 18 matches).

Guy Novès entouré de Yannick Bru et Jeff Dubois - mars 2017
Guy Novès entouré de Yannick Bru et Jeff Dubois - mars 2017

Le sélectionneur avait déjà subi une première intrusion de Bernard Laporte dans la domaine sportif au lendemain du premier test-match perdu face aux Springboks. Le président de la FFR avait fustigé le manque d'implication de certains joueurs. Il avait pris l'avion pour l'Afrique du Sud afin de s'adresser aux joueurs juste avant le deuxième match, le 18 juin à Durban, s'attirant une remarque cinglante de Guy Novès : Ce n'est pas un simple discours qui transforme un individu.

Il y a des choix qu'ils font que moi je n'aurais pas faits. Je veux qu'on en discute

En attendant l'automne, Bernard Laporte a indiqué qu'il souhaitait s'entretenir rapidement avec l'encadrement du XV de France. Je discuterai avec le staff à leur retour, tranquillement, a-t-il dit. On va se revoir et on fera un bilan ensemble, avec beaucoup de sang froid et je voudrais effectivement qu'ils prennent leurs responsabilités.

Guy Novès (Xv de France)
Guy Novès (Xv de France)

Je suis un ancien sélectionneur, a poursuivi le président de la FFR. Il y a un an, j'avais encore un survêtement (ndlr: comme entraîneur de Toulon). Il y a des choix qu'ils font que moi je n'aurais pas faits. Je veux qu'on en discute. Encore une fois je ne veux surtout pas interférer. Mais la chance d'un staff d'avoir un président qui connait le rugby et qui est un ancien sélectionneur, il faut que ce soit une valeur ajoutée. Je veux discuter avec eux et surtout pas interférer dans leurs choix mais il y a des choses qui m'interpellent.

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