L'Australie n'attire plus du tout les foules

Par Rugbyrama
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L'Australie a remporté neuf de ses onze derniers tests, mais les Wallabies n'attirent plus les foules et le stade de Gold Coast sonnait particulièrement creux samedi avec seulement 14.281 spectateurs venus assister à la victoire contre l'Argentine (32-25), plus faible affluence du siècle.

La semaine précédente déjà, à Perth, les tribunes étaient fortement dégarnies pour le match contre l'Afrique du Sud, toujours dans le cadre du Four Nations, et l'Etihad Stadium de Melbourne n'était qu'à moitié rempli (27.189 spectateurs) pour le test contre la France en tournée en juin.

Environ 67.000 personnes ont assisté à Sydney au match contre la Nouvelle-Zélande lorsque les Wallabies ont tenu les All Blacks en échec (12-12), interrompant une série de 17 victoires néo-zélandaises consécutives depuis 2012. Mais la déroute subie ensuite face à ces mêmes All Blacks à l'Eden Park d'Auckland (51-20) a dégoûté les supporteurs australiens qui restent, depuis, "hantés par cette humiliation", souligne lundi le Sydney Morning Herald.

Le sélectionneur australien Ewen McKenzie nie que les Wallabies ou leur jeu -- "nous marquons en moyenne plus d'essais à chaque match", a-t-il dit au Herald - aient pu provoquer un désamour des supporteurs. "Partout dans le monde, les affluences du sport baissent", a assuré McKenzie au Herald.

Mais le journaliste Greg Growden, spécialiste du rugby, estime sur le site internet ESPNscrum que "les gens viendront s'ils sont sûrs de voir du spectacle et de vibrer". "Pour le moment, de gros doutes subsistent quant à la capacité des Wallabies à en donner aux spectateurs pour leur argent", ajoute-t-il.

La Fédération australienne (ARU) reconnaît une certaine inquiétude, mais voit dans la baisse d'affluence un contexte générationnel. "Il me semble qu'il y a là un changement de génération, les jeunes générations ayant accès en une nanoseconde à tellement de moyens différents de se distraire", a déclaré le président de l'ARU Bill Pulver. "Cela signifie que des sports comme le nôtre ont une obligation absolue de trouver ce point d'équilibre entre victoire et spectacle", a-t-il ajouté.

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