Patience, précision, réactivité... les clés de France-Australie

Par Rugbyrama
  • Yoann Maestri tente de stopper Bernard Foley - France Australie - juin 2014
    Yoann Maestri tente de stopper Bernard Foley - France Australie - juin 2014
  • Bernard Le Roux essaye de résister face à deux joueurs australiens - juin 2014
    Bernard Le Roux essaye de résister face à deux joueurs australiens - juin 2014
Publié le
Partager :

Après la tournée en Australie, les Bleus ont tiré les leçons de leurs trois défaites et ont conscience des secteurs où ils devront être irréprochables ce samedi.

Après avoir disposé des modestes Fidjiens, les Français devront élever leur niveau d'un cran dans tous les secteurs de jeu et se montrer plus réactifs dans les regroupements pour contrecarrer les Australiens qui aiment pilonner la défense adverse, samedi au Stade de France. Les Australiens aiment traditionnellement imposer de longues séquences de conservation à leurs adversaires.C'est leur marque de fabrique: épuiser la défense adverse pour mettre leurs trois-quarts dans les meilleures conditions. On ne peut occulter cet argument dans notre approche, a déclaré Yannick Bru, entraîneur des avants des Bleus. Les Français ont payé pour s'en rendre compte en juin (trois défaites contre les Wallabies), mais abordent le test-match de samedi en bien meilleure condition physique pour supporter le pilonnage adverse."On était athlétiquement sur un temps faible de nos joueurs (en fin de saison, ndlr). Forts de ce vécu, on les reçoit et on est à 10, 12 matches (par joueur depuis le début de saison). L'excuse de la fatigue ne tient plus, a prévenu Bru.

Bernard Le Roux essaye de résister face à deux joueurs australiens - juin 2014
Bernard Le Roux essaye de résister face à deux joueurs australiens - juin 2014

Une troisième ligne de combat

Le meilleur moyen d'éviter les déferlantes du Sud reste de priver les Australiens de ballons, par une conquête performante et un jeu au pied précis. Mais les Bleus devront aussi ne pas trop se consumer dans les regroupements afin de ne pas se retrouver ensuite en sous-nombre au large.Il ne faut pas se jeter, pas s'affoler, parce qu'ils n'attendent que ça pour en profiter, a souligné le numéro 8 français, Damien Chouly. La bataille des rucks, tant en phase défensive qu'offensive, s'annonce primordiale face à des Wallabies auxqualités de nettoyage impressionnantes, dixit le manager des Bleus Philippe Saint-André.Il faudra coller au ballon. L'important sera d'arriver avant eux et d'avoir de bonnes libérations. Le maître-mot sera la patience et l'application, analyse Chouly. Saint-André a donc titularisé une troisième ligne de combat, préférant Bernard Le Roux (1,96 m pour 112 kg) à Yannick Nyanga (1,87 m, 100 kg): (Le Roux) a énormément d'activité, il est même celui qui en a le plus, je crois, dans l'équipe. Le pack australien est très puissant, et il (Le Roux) a cette puissance-là, a souligné "PSA". En phase offensive, les soutiens devront aussi être plus que réactifs que samedi dernier face aux Fidjiens (40-15). On a fait de bonnes choses dans le petit jeu, les 'pick and go'. Mais les Australiens ont une qualité de 'contest' bien au-dessus des Fidji. Et avec leur talent sur l'exploitation des 'turnovers' (ballons perdus), ce sera terrible si on perd cinq ou six ballons au sol, a mis en garde Bru.

D'une manière générale, les Français sont dans l'obligation d'être plus précis qu'à Marseille dans tous les domaines. Au Vélodrome, ils n'ont pas rayonné face à la mêlée pourtant peu réputée des Fidjiens, notamment en raison de l'état du terrain qui rendait les appuis instables, selon Bru. La mêlée des Wallabies a en revanche encaissé un essai de pénalité au pays de Galles samedi dernier (33-28), maisfocaliser notre jeu sur la mêlée de l'Australie seraitune erreur, d'après l'entraîneur des avants. La touche avait également été bancale samedi dernier, avec quatre lancers non exploités. Défensivement, les Bleus ont manqué des plaquages, des erreurs qui se paieront comptant face aux feux follets australiens Folau, Kuridrani ou Ashley-Cooper. On ne s'est pas replacé assez vite (samedi). Donc il faudra être très réactifs défensivement, a souligné Saint-André. Il faudra aussi être plus précis offensivement qu'à Marseille, où les Bleus ontperdu une ou deux fois le ballon à 50 cm de la ligne fidjienne, la faute à un manque depatience et de réactivité au niveau des premiers soutiens, d'après PSA. Lequel attend de ses joueurs qu'ils continuent "à tenter des choses, notamment les bizuths de Marseille, qui passeront un premier vrai test.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?