Dusautoir: "Je n'ai rien détecté de négatif"

Le XV de France est remanié, rajeuni. Cet afflux de nouveaux entrants a-t-il donné du travail supplémentaire au capitaine ?

Thierry DUSAUTOIR: Supplémentaire, non pas vraiment. L'enjeu c'est que les nouveaux arrivants s'expriment au maximum de leur potentiel et se sentent bien dans l'équipe. C'est le travail que l'on a effectué tout au long de la semaine pour que samedi l'ensemble des joueurs participant à la rencontre jouent sans le frein et avec beaucoup d'enthousiasme. Ca a été l'objectif des premiers stages, qu'ils s'acclimatent assez rapidement à nos systèmes de jeu. Pour l'instant, je n'ai rien détecté de négatif, les nouveaux se sont très vite intégrés dans l'effectif mais je reste persuadé que la vraie intégration se fait sur le terrain.

Le sélectionneur fidjien John McKee a prédit que le XV de France userait d'un jeu direct en s'appuyant sur ses avants. A-t-il raison de s'inquiéter ?

T.D: (sourire) On va tâcher de s'exprimer aussi derrière. Ce qui est certain c'est que les Fidjiens sont réputés dans l'ensemble des championnats dans lesquels ils sont engagés pour être des joueurs qui font énormément de différence. Ils sont individuellement très costauds, très puissants et ils vont très vite. Peut-être que physiquement on n'a pas les mêmes atouts qu'eux mais collectivement on a peut-être plus l'habitude d'évoluer ensemble. On va s'attacher à utiliser notre organisation pour les battre. Le piège ce serait de tomber dans un jeu uniquement fait dans le désordre qui conviendrait aux Fidjiens. Là, ils auraient l'avantage.

On aimerait tous suivre un parcours linéaire, où l'on progresserait tous petit à petit, en construisant notre équipe sur une ligne ascendante. Malheureusement, le chemin est toujours escarpé

Ces tests de novembre sont décisifs dans le chemin menant au Mondial ?

T.D: Plus j'avance et plus j'arrive à la même conclusion. On aimerait tous suivre un parcours linéaire, où l'on progresserait tous petit à petit, en construisant notre équipe sur une ligne ascendante. Malheureusement, le chemin est toujours escarpé. Ce que je sais c'est que cette équipe de France, quelles que soient les générations, a la faculté de réagir pour les grands événements. Tous on préfèrerait un parcours plus régulier et pragmatique mais on n'est pas comme ça. On se retrouve dans une situation où il nous reste 11 matches avant le début de la Coupe du monde. Le Mondial, ce sera une autre atmosphère avec une préparation différente. Ceci étant dit, cette période-là doit nous servir à nous construire de la confiance et des certitudes dans certains axes du jeu.