Angleterre: Barritt, diamant sud-africain poli par la Rose

Par Rugbyrama
  • Brad Barritt, le centre anglais
    Brad Barritt, le centre anglais
  • Brad Barritt, touché face à la Nouvelle-Zélande - novembre 2014
    Brad Barritt, touché face à la Nouvelle-Zélande - novembre 2014
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Né en Afrique du Sud, le centre des Saracens, Brad Barritt a fait le choix de porter le maillot du XV de la Rose. Et il va retrouver les Springboks ce samedi.

Élevé en Afrique du Sud mais nourri depuis 2008 par les Saracens en Angleterre, le centre Brad Barritt veut profiter de ses retrouvailles avec les Springboks samedi pour montrer qu'il est devenu autre chose qu'un défenseur redoutable. Dans une autre vie, ce finaliste de la Coupe du monde des moins de 21 ans avec son pays d'enfance en 2006, du Super 14 en 2007 et vainqueur de la Currie Cup l'année suivante avec les Natal Sharks, aurait pu se retrouver dans l'autre camp. Valeur montante des "Baby Boks", l'enfant de Durban a en effet profité d'une opportunité et de facilités administratives pour rejoindre l'Angleterre à 22 ans. Passeport anglais en poche grâce à des parents issus de l'ancienne colonie de Rhodésie, ce supporter de toujours de l'ex-centre du XV de la Rose Jeremy Guscott, s'épanouit depuis à Londres.C'est sympa d'avoir joué contre certains de ces Springboks, a-t-il reconnu cette semaine.C'est bizarre aussi mais cela disparait sur le terrain. Je suis dans ce groupe depuis 2009, je me sens maintenant chez moi ici. Je suis complètement intégré. Il n'y a pas de priorité mais la motivation est évidemment décuplée contre son pays de naissance.

Brad Barritt, touché face à la Nouvelle-Zélande - novembre 2014
Brad Barritt, touché face à la Nouvelle-Zélande - novembre 2014

Redoutable plaqueur mais pas seulement...

"On a commencé très jeunes nos carrières ensemble, s'est souvenu pour l'AFP Rory Kockott, qui a lui fait le choix de la France. On a vécu des moments très durs, comme cette préparation de trois mois en 2006, et d'autres très bons et émouvants. Il a su changer le cours de sa carrière en rejoignant l'Angleterre.Il connaît parfaitement ses forces. Il se fixe une ligne à suivre et travaille très dur pour atteindre son objectif. Il est très direct. Il n'a pas peur des contacts, poursuivait le Castrais d'adoption. Champion d'Angleterre en 2011, réserviste chez les Lions britanniques en 2013, le joueur de 28 ans compte 19 sélections dans l'équipe de Stuart Lancaster et reprend peu à peu ses marques après avoir été perturbé par les blessures de mars 2013 à février 2014. Auteur de son seul essai en décembre 2012 lors de la claque infligée aux All Blacks (38-21), il se verrait bien reprendre sa série contre ces Springboks qu'il rencontre pour la 4e fois après deux défaites et un nul.Il est très discipliné, c'est un gros bosseur, continue l'arrière Scott Spedding, qui a lui aussi fait le choix des Bleus après s'être incliné avec Barritt en 2006 contre les Français en moins de 21 ans.Il surveille son alimentation, fait beaucoup d'extras en muscu. C'est peut-être même le meilleur défenseur contre qui j'aie joué.

Et c'est-là tout le problème du moment pour le redoutable plaqueur Barritt (1,86 m, 100 kg), qui voudrait maintenant être reconnu pour autre chose.Avoir une clé de voute entre l'attaque et la défense est indispensable mais j'ai un peu l'impression que ma réputation est injustifiée, a-t-il donc grogné avant le duel musclé. J'ai déjà expliqué tout ce que je peux apporter en attaque et toutes les facettes de mon jeu. Entraîneur-adjoint en charge du jeu offensif, l'Anglais Mike Catt est donc venu le cajoler... tout en lui rappelant quand même ses qualités premières.Brad fait très bien les choses simples, a-t-il commenté.Il sait porter la balle mais ce qu'il apporte à l'équipe ne se voit pas bien de l'extérieur car c'est souvent quand il ne l'a pas. On a besoin de gens comme lui. C'est un mec honnête qui joue son rôle. Il est calme, il donne des solutions et met les gens à l'aise tout autour.Il influe sur les sensations de l'équipe mais il ne faut jamais sous-estimer la défense à ce niveau, conclut Catt. Tous les champions du monde avaient la meilleure défense, pas forcément la meilleure attaque.

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