Dusautoir: "Le record de capitanats, j'y penserai après le match"

Par Rugbyrama
  • Thierry Dusautoir va honorer son 43e capitanat avec les Bleus, un record
    Thierry Dusautoir va honorer son 43e capitanat avec les Bleus, un record
  • Gros travail de Dusautoir en défense face à l'Australie
    Gros travail de Dusautoir en défense face à l'Australie
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Thierry Dusautoir a évoqué vendredi le record du nombre de capitanats qu'il battra samedi face à l'Australie en dirigeant pour la 43e fois le XV de France, soulignant sa volonté de ne pas se "laisser trop porter par l'émotion".

Craignez-vous du relâchement à l'approche de ce dernier match de la saison ?

Thierry DUSAUTOIR: Des signes de fatigue sont inévitables à ce moment de la saison, mais du relâchement, non, je ne pense pas. On joue quand même en équipe de France, on a un troisième test et le dernier a été encourageant. On est vraiment dans une dynamique où l'on veut aller chercher une victoire. On est vraiment concentré sur ce match-là et on sait que les vacances n'arrivent qu'après. Ce match est important pour valider le travail fait sur cette période-là. Réussir à gagner ici serait une victoire référence pour nous.

A quoi vous attendez-vous de la part de l'Australie ?

T.D.: Je pense que les Wallabies vont se comporter différemment, car je ne crois pas qu'ils s'attendaient à ce type de match la semaine dernière (NDLR: victoire 6-0). Donc je pense qu'ils seront plus agressifs. C'est peut-être pour cela qu'ils ont fait entrer Will Skelton et Wycliff Palu, pour avoir plus de puissance. Ce sera un gros combat.

Vous aviez gardé beaucoup de regrets après la défaite face aux All Blacks l'an dernier à l'Eden Park (23-13). Pensez-vous que les joueurs les plus jeunes en ont tiré la leçon ?

T.D.: Ils ont forcément appris. Mais ce sont des leçons douloureuses qu'on a apprises depuis là. J'aimerais vraiment que pour une fois on ressorte du terrain avec le sentiment d'avoir tout fait au bon moment et être récompensé par une victoire. Ce groupe-là fait honnêtement tout pour, mais il y a un manque de réalisme. Donc je prends toutes les victoires, quelles qu'elles soient. Elles sont toutes bonnes à prendre. Si on gagne 3 à 0 je prends aussi.

Il faut gagner pour nous, pour toute l'équipe

Le manager Philippe Saint-André a évoqué votre record du nombre de capitanats comme élément de motivation pour l'équipe...

T.D.: Il faut gagner pour nous, pour toute l'équipe. Il y a du bon travail qui est fait depuis plusieurs années, mais on n'a pas encore réussi à avoir une victoire significative, qui validerait tout ce travail. Pour l'ensemble des efforts que l'on a fournis pendant les différentes tournées, les Tournois, sur plusieurs terrains du monde, ce serait important de gagner. Après, si on arrivait à réaliser cet exploit, ce serait une bonne occasion de célébrer après le match et de se quitter sur une bonne note.

Q: Ce record est-il anecdotique pour vous ?

T.D.: Bien sûr que non. Depuis que j'ai commencé le rugby, il y a eu des capitaines comme Fabien Pelous, Raphaël Ibanez, Philippe Saint-André, des joueurs qui ont marqué l'histoire de ce sport. Avoir son nom à côté de ces joueurs-là, c'est une reconnaissance importante. Je le prends aussi comme un signe de confiance important que plusieurs entraîneurs m'ont accordé, en équipe de France comme en club. Mais là, j'ai deux options. Soit je me laisse bercer par cet événement pour moi et je reste la tête dans les nuages jusqu'à mon retour en France. Ou je le mets de côté dans ma tête, je ferme ça à clé jusqu'à après le match et je me concentre sur ce qui est vraiment important à l'instant T. Je dois me préparer et essayer de préparer l'équipe pour être prêt demain. Le record de capitanats, j'y penserai surtout après. Je préfère ne pas me laisser trop porter par l'émotion.

Si vous deviez extraire un moment parmi tous vos capitanats, lequel serait-ce ?

T.D.: Je pense que je dégagerais une période plutôt qu'un match. La phase finale de la Coupe du monde 2011 a vraiment été marquante pour moi en termes de résultats et d'intensité émotionnelle. Si on n'avait pas fait ce début mi-figue, mi-raisin, avec un très mauvais match face aux Tonga, on ne serait pas arrivés aussi loin et l'on n'aurait pas apprécié de cette façon les trois derniers matchs. On a vécu vraiment quelque chose de très particulier et avoir pu être à la tête de l'équipe dans cette période-là, c'était une grande expérience sportive mais surtout humaine.

Gros travail de Dusautoir en défense face à l'Australie
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