Michalak: "Jouer avec la tête, moins avec le cœur"

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Le demi d'ouverture polyvalent de Toulon fait son retour en bleu après sa blessure à l'épaule contractée en Nouvelle-Zélande en juin dernier. Il décrit ce qu'il manque aux Bleus pour gagner désormais. Dès samedi face aux Tonga.

Comment avez-vous accueilli votre retour en équipe de France dimanche dernier ?

Frédéric MICHALAK: Je l'espérais. J'avais rejoué quelques matchs avec Toulon et je comptais sur ces quelques prestations pour pouvoir participer à la Tournée de novembre. En travaillant bien, sans se précipiter, je devais pouvoir tenir les délais. Mon absence devait se situer entre trois et trois mois et demi. Cela fait quatre mois et je suis évidemment très excité de revenir. J'ai encore beaucoup de travail à effectuer pour retrouver la pleine possession de mon épaule, toute ma force le bras. Mais je n'ai plus aucune appréhension.

Comment avec-vous vécu le premier match de la Tournée face aux Blacks ?

F.M.: Comme un joueur. Surtout pas comme un spectateur. Je me projetais sur les actions de mes coéquipiers. Évidemment ce sont les Blacks, champions du monde et on ne les bat pas comme ça. Mais c'est encore une défaite. Nous pêchons encore dans la finition. Je crois qu'il faut avoir la tête plus froide dans les zones de marque. Il nous faut jouer plus avec la tête, moins avec le cœur. Pourtant on sent la progression. On arrive désormais à faire des choses sur le terrain que l'on travaille la semaine. Il manque un petit déclic. Il nous reste deux matchs pour le faire sauter et gagner enfin. Valider définitivement notre travail.

Que vous inspirent les Tonga, votre adversaire demain ?

F.M.: Un engagement sans faille. A la limite de la règle parfois. Sur certaines actions, ils peuvent cibler un joueur, monter dessus sans vraiment chercher à savoir s'il a le ballon ou pas et l'impacter. Là, il n'y a plus qu'à renter la tête. Plus sérieusement, il ne faut pas se focaliser sur leur agressivité. Elle pourrait nous faire sortir de notre jeu. Au contraire, il faut la retourner contre eux, se servir de leur montée rapide pour faire un pivot, une passe, décaler un partenaire.

Comment éviter de tomber dans le piège qu'ils tendent parfois ?

F.M.: Je crois que l'on maîtrise des phases qu'eux ne possèdent pas. La mêlée, les ballons portés par exemple. La force collective de nos avants. S'il faut gagner le match grâce à cinq groupé-pénétrant, cela me convient. C'est tout aussi bon pour l'équipe de France.

Que vous inspire cette "délocalisation" au Havre ?

F.M.: C'est nouveau et c'est très bien. Nous allons découvrir en même temps que vous ce stade. Mais à chaque fois que nous sommes allés en province, cela nous a pas mal réussi. Le public y répond toujours présent. Du fait de leur proximité dans le stade, on sent les gens derrière nous.  

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