Lancaster ira jusqu’au Mondial 2015

Par Rugbyrama
  • Stuart Lancaster - mars 2012
    Stuart Lancaster - mars 2012
Publié le
Partager :

Arrivé à la tête du XV d'Angleterre en décembre dernier pour remplacer Martin Johnson, démissionaire ; Stuart Lancaster a été prolongé par la RFU. Une juste récompense pour celui qui a redoré l'image de la sélection anglaise grâce à une seconde place du Tournoi des 6 nations.

L’intérimaire a finalement réussi "son" grand oral, passé la semaine dernière. Stuart Lancaster, 42 ans, est parvenu à convaincre les grands pontes de la fédération anglaise de rugby de le reconduire dans ses fonctions jusqu’à la prochaine Coupe du monde, qui se tiendra en Angleterre en 2015. Ses arguments ont fait mouche, et les dirigeants anglais lui ont accordé leur confiance: "Nous avons procédé à un processus de sélection complet et rigoureux et nous sommes persuadés que Stuart est la bonne personne pour mener l'équipe d'Angleterre jusqu'à la Coupe du monde de rugby 2015", a déclaré le directeur général de la RFU, Ian Ritchie.

Lancaster sera donc celui qui mènera le XV de la Rose à un éventuel second sacre mondial, douze ans après celui remporté arraché aux mains des Australiens en 2003 par l’artilleur de sa Majesté Jonny Wilkinson et du coriace capitaine Martin Johnson. Clin d’oeil du destin, c’est Stuart Lancaster qui, le 8 décembre dernier, avait pris la succession au pied levé du terrible mais permissif "Jonno" après le fiasco du Mondial néo-zélandais. Aujourd’hui, c’est lui qui a été placé aux commandes de l’équipe qui pourra ajouter un nouveau titre mondial au palmarès de la nation qui a inventé ce jeu. "Je suis immensément honoré et fier d'accepter ce rôle", affirme l'intéressé. "Au vu des centaines de messages que j'ai reçus pendant le Tournoi des six nations, je sais ce que signifie l'équipe d'Angleterre aux yeux de millions de personnes et je suis privilégié d'avoir un rôle à jouer".

Pari réussi

En étant reconduit à ses fonctions, Stuart Lancaster a réussi un incroyable pari en un temps record : celui de reconstruire une sélection nationale en quelques mois, et de redonner de la fierté à une nation entière après un Mondial marqué par une élimination en quart de finale et des frasques extra-sportives (affaire Tindall, trio Hartley-Haskell-Ashton inquiété dans une affaire de harcèlement sexuel, plongeon de Manu Tuilagi d’un ferry dans la baie d'Auckland).

Lancaster avait un Tournoi des 6 Nations, soit cinq matches pour convaincre. Désireux de faire table rase du passé, il change son groupe: il pousse les cadres à la retraite anticipée (Easter, Tindall, Cueto), met sur la touche les éléments perturbateurs (D. Armitage, Care), serre les boulons avec d’autres (Tuilagi), et lance les jeunes talents de la Premiership dans le grand bain (Farrell, Barritt, Robshaw, Morgan, Dickson, Parling). L’alchimie prend. La révolution se passe en douceur. Quatre victoires et une défaite plus tard, il est plébiscité par ses joueurs, loué par les supporters anglais et logiquement préféré au Sud-Africain Nick Mallett, ancien entraîneur des Springboks et de l'Italie. L’ex-entraîneur des Saxons, issu du giron fédéral, a déjà réussi une partie de sa mission. Pour ce qui est du reste, la réponse viendra en 2015. Mais avec ces joueurs et en misant sur la stabilité, la Rose devrait vite retrouver ses épines.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?